L'Ouganda a démenti ces accusations, qui constituent le dernier développement dans les tensions croissantes entre les deux pays à propos du lac Edouard.
Un responsable ougandais a confirmé que des corps avaient été vus en train de flotter sur le lac, mais il a démenti que son pays en soit responsable. "Nous ne nous mêlons pas des problèmes de la RDC", a déclaré à l'AFP le chef de la force de protection des pêcheries, le lieutenant-colonel James Nuwagaba. "Ces (meurtres) pourraient constituer une sorte de couverture pour que les pêcheurs de RDC continuent à traverser le lac et aller de notre côté pour voler notre poisson".
"Ces pêcheurs sont partis sur le lac depuis vendredi et n'étaient pas de retour. C'est hier (mardi) que nous avons vu leurs corps calcinés et ligotés flotter sur le lac", a dit à l'AFP Jonas Kataliko, président de l'Association des pêcheurs de Kyavinyonge dans la province du Nord-Kivu (RDC).
"Ce sont des militaires ougandais qui ont tué ces pêcheurs congolais. Ils ont brûlé leurs pirogues, les corps sont arrivés ici ligotés, brûlés et portant des traces de balles", a accusé le major Jean Tsongo, commandant de la Force navale congolaise du village de Kyavinyonge.
Les quatre corps ont été directement inhumés, selon les deux sources.
Kyavinyonge est un village congolais situé au bord du lac Édouard que se partagent la RDC et l'Ouganda.
Les accrochages se sont multipliés depuis le début de l'année entre la marine ougandaise et les forces congolaises chargées de la sécurité du lac.
En juillet, la tension est montée d'un cran à la suite d'incidents qui ont coûté la vie à seize pêcheurs congolais ainsi qu'à quatre militaires et à trois civils ougandais.
Les relations entre l'Ouganda et la RDC sont compliquées, les deux pays étant en désaccord sur le partage des ressources énergétiques du lac Édouard notamment.
Avec AFP