Dans une conférence de presse, le président de la commission d'enquête, Mohamed Douagi, a précisé que le nombre des bébés décédés dans ce service de néonatalogie dans la période du 6 au 15 mars s'établissait finalement à quatorze et non pas quinze, comme il l'avait indiqué dans une précédente rencontre avec les médias.
Ces 14 bébés, tous des prématurés, sont décédés des suites d'une infection bactérienne produite lors de la période de la préparation des poches de nutrition entre le 4 et le 8 mars, dans la maternité du complexe hospitalier de Rabta dans la capitale Tunisienne, a-t-il ajouté.
"L'enquête a démontré plusieurs défaillances concernant la salle de préparation des poches". Ainsi "les poches utilisées ou celles qu'on s'apprêtait à utiliser, contiennent la bactérie Enterobacter cloacae qui se transmet par la main", a expliqué le chef de la commission.
De multiples défaillances ont également été révélées dont "l'absence d'effectif humain" suffisant, "absence du contrôle de la qualité efficace et de la formation et de l'encadrement du personnel" au sein de ce service ainsi que le "non-respect des bases de la stérilisation".
Plusieurs hauts responsables au sein du ministère ont été démis de leurs fonctions à la suite de ce drame révélé en mars et ayant choqué le pays. Le ministre de la Santé avait alors démissionné.
Après l'indépendance en 1956, le développement de la santé publique a été une priorité pour la Tunisie qui dispose à ce jour de 166 hôpitaux et 2.100 centres de santé, selon des chiffres officiels.
Mais cet ancien fleuron du pays a été mis à mal par des problèmes de gestion et de financement, alors que la santé privée a prospéré.