Chroniqueur du Washington Post, ce journaliste a été tué et démembré au consulat saoudien d'Istanbul le 2 octobre 2018. Son corps n'a jamais été retrouvé.
Le royaume saoudien a traduit en justice 11 suspects dans l'assassinat du journaliste qui était proche du pouvoir avant d'en devenir critique.
La CIA et une experte de l'ONU ont mis en cause le prince héritier saoudien et homme fort du pays Mohammed ben Salmane, qui dément avoir ordonné l'assassinat même s'il dit en porter la responsabilité en tant que dirigeant du royaume.
Human Rights Watch (HRW) a estimé qu'il ne suffit pas d'assumer la responsabilité du meurtre.
"S'il est sérieux, le prince héritier et son gouvernement doivent faire preuve de transparence (...) et révéler tout ce qu'ils savent sur la planification, l'exécution et les suites du meurtre de Khashoggi", a déclaré Sarah Leah Whitson, directrice de HRW pour le Moyen-Orient.
Pour Amnesty International, l'aveu du prince héritier restera du domaine des relations publiques s'il n'est pas suivi par une action immédiate.
Cette action doit inclure un "accès rapide et sans restriction au pays d'observateurs indépendants des droits humains pour suivre le procès en cours et en rendre compte publiquement", a souligné Lynn Maalouf, directrice des recherches sur le Moyen-Orient à Amnesty.
Dans une lettre au roi Salmane, l'International Press Institute, basé à Vienne, a exigé un procès transparent.
"Comme l'a recommandé la rapporteure spéciale de l'ONU, le gouvernement doit accepter une enquête supplémentaire et un nouveau procès transparent avec une contribution, un soutien et un contrôle internationaux", a souligné cet organisme qui défend la liberté de la presse dans sa lettre.
En octobre 2018, des investisseurs internationaux ont boycotté, en signe de protestation après l'assassinat de Jamal Khashoggi, un important forum économique organisé par Ryad.
Mais le Wasington Post a rapporté que l'édition de cette année, prévue fin octobre, va attirer de nombreuses grandes firmes comme Goldman Sachs, JPMorgan Chase, Citigroup et BlackRock.
Plus de 150 décideurs de premier plan ont confirmé leur présence, selon une liste des participants consultée par le journal américain.