Le ministre de l'Energie Boakye Agyarko est soupçonné d'avoir tenté de soudoyer certains membres de l'opposition siégeant au comité parlementaire d'examen des candidatures. Il aurait offert à chacun 3.000 cedi (658 euros) pour approuver sa nomination au gouvernement.
La polémique a éclaté vendredi, suite aux accusations d'un député du Congrès National Démocratique (CND, parti de l'ancien président John Mahama) siégeant au comité.
Le Parlement a aussitôt réagi pour les qualifier de "frivoles et vexatoires", affirmant qu'elles "devaient être écartées". Mais trois autres députés membres du comité ont écrit lundi au Parlement pour réclamer une enquête interne "sur la véracité des allégations (...) de tentative de corruption".
Nana Akufo-Addo, entré en fonction début janvier après avoir battu le président sortant John Dramani Mahama lors de l'élection présidentielle de décembre, a fait de la lutte contre la corruption une de ses promesses de campagne.
Le nouveau président s'est notamment engagé à nommer un procureur indépendant pour enquêter spécifiquement sur les allégations de corruption et éviter l'instrumentalisation de la justice à des fins politiques.
Avec AFP