Suite à l'expiration de leur ultimatum donné au gouvernement d'annuler la mesure supprimant leur bourse, les étudiants -sur convocation de leur bureau national- étaient en assemblée générale dans les locaux de leur faculté, en vue de définir les actions à mener dans les jours à venir.
Mais ils ont été surpris par la police qui a tiré des gaz lacrymogènes et des balles réelles en tirs de sommation.
Il y a eu des blessés et quatre étudiants ont été arrêtés puis relâchés plus tard, a dit à VOA Afrique le Secrétaire général de l’Union nationale des étudiants tchadiens, Bertrand Solo Ngandjei.
L’Unet a décidé de continuer la protestation jusqu’à ce que le gouvernement tchadiens retire cette décision de supprimer les bourses d’études, et réclame le départ du ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation, Pr Mackaye Hassan Taisso, à l’origine de la décision.
Bertrand Solo Ngandjei a dit à VOA Afrique que le premier ministre a contacté vendredi le président de l’UNET, Barka Le Roi Manamon Matkissam, et qu’il prévoyait une rencontre lundi avec lui.
La décision de supprimer les bourses d’étude intervient dans le cadre des 16 mesures prises par le gouvernement afin de réduire les dépenses publiques.
Le Secrétaire exécutif de l’UNET, section de l’université de N’Djaména, Richard Guelem, s’est insurgé contre cette explication qu’il qualifie d’ «insulte à la mémoire de la jeunesse tchadienne» vivant dans la pauvreté en grande majorité.
L’UNET a tenu à rappeler au gouvernement que les étudiants ne sont pas responsables de la «dilapidation des biens de l’Etat».