Siphosethu et Amahle sont nées comme jumelles siamoises rattachées au crâne, une condition très rare qui ne survient qu’environ une fois sur 2 millions de naissances vivantes.
La moitié d'entre eux sont généralement mort-nés et parmi l’autre moitié de ceux qui survivent, 25% à 30% ne survivront pas au point de séparation, selon le professeur Tony Figaji, responsable de la neurochirurgie pédiatrique à l'hôpital Red Cross War Memorial Children’s Hospital, où l'opération a eu lieu.
C'est en février 2020 que les jumelles ont été amenées dans cet hôpital, alors qu'elles n'avaient que quatre jours, rapporte la SABC News.
Opération complexe
Pour cette opération, une équipe multidisciplinaire a été constituée. Les médecins avaient prévu une opération marathon d'une durée maximale de six heures, mais au final, il n'a fallu que 90 minutes pour séparer les bébés, d'après News24.
Il était question de déterminer si les jumeaux partageaient le tissu cérébral et les principaux vaisseaux sanguins. Heureusement, ce n'était pas le cas.
L’objectif de l’hôpital est à présent d’assurer la saine cicatrisation des plaies. Les filles seront surveillées pendant leur croissance pour voir si elles nécessitent une intervention chirurgicale supplémentaire.
Les jumelles, désormais ex-bébés siamois, se rétablissent bien, ainsi que leur maman.
La joie de la mère
La mère, Ntombikayise Tyhalisi, 31 ans, dit qu'elle ne pouvait pas croire qu'elle serait capable de tenir Siphosethu et Amahle dans des bras séparés après leur naissance.
Parlant de son accouchement, Tyhalisi a déclaré a Sunday Times que sa joie s'était rapidement transformée en peur en apprenant que non seulement elle portait des jumeaux, mais qu'ils étaient unis à la tête.
“Les infirmières étaient aussi choquées que moi”, se souvient la jeune mère.
Pas une première
La séparation de Siphosethu et Amahle n’est pas la première opération du genre en Afrique du Sud.
En 1988 des jumeaux siamois de 17 mois, réunis aussi à la tête, avaient été séparés au cours d’une opération complexe qui a duré 7 heures et demie et mobilisé une équipe médicale de 40 membres, révèle le Washington Post.