Le chef de l'Etat a présidé lundi à Brazzaville la session ordinaire du CSM. "La conclusion que nous tirons, c’est qu’il y a le ver dans le fruit. Et nous devons le détruire. Peut-être pas seulement dans le secteur de la justice, mais dans tous les secteurs d'Etat", y a-t-il déclaré, cité dans un communiqué du CSM.
M. Sassou Nguesso, 80 ans en 2023, dont presque 40 cumulés à la tête du pays, a souvent déploré la corruption "à grande échelle" qui gangrène le Congo-Brazzaville. La presse locale a fait état mercredi "d’un grand ménage à la justice", car une vingtaine de magistrats ont été soit révoqués, soit rétrogradés à l'occasion de cette session du CSM. D’autres ont vu certaines de leurs fonctions leur être retirées. D'autres encore ont simplement été réprimandés.
Au total, neuf magistrats ont été révoqués, pour des motifs qui n'ont pas été précisés par le CSM. Michel Oniangué, longtemps procureur général près la Cour d'appel de Brazzaville, figure parmi eux.
Dans son allocution devant le CSM, le président congolais a rappelé que par le passé, des magistrats avaient déjà été relevés de leurs fonctions "face aux dérapages observés". "On en avait nommé d’autres. Et, quelques mois seulement après, les nouveaux magistrats ont commencé à faire comme ceux qui venaient d’être relevés, et même pire", a-t-il affirmé, cité par le communiqué du CSM.