Cette célébration annuelle marque le début de l'occupation pendant 444 jours de l'ambassade par des étudiants islamiques, qui avaient retenu en otage plus de 50 diplomates américains. Cela avait abouti à la rupture des relations diplomatiques entre les deux pays.
Comme tous les ans, des manifestants ont scandé les slogans "Mort à l'Amérique", "Mort à Israël" et brûlé des drapeaux américains. D'autres avaient apporté des effigies de M. Trump, qu'ils frappaient à coups de bâton, a constaté un journaliste de l'AFP.
Pour bien montrer la détermination de l'Iran, ce qui semble être une réplique du missile balistique Gadr, posée sur un camion-lanceur, a été exhibée devant l'enceinte de l'ex-ambassade en signe de "résistance" face aux Etats-Unis, qui ont récemment adopté de nouvelles sanctions contre le programme balistique de l'Iran et les Gardiens de la révolution, l'armée d'élite du pays.
"Cette année, la politique anti-iranienne de Trump a mobilisé davantage les Iraniens", a déclaré Ali Shamkhani, le secrétaire du Conseil suprême de la sécurité nationale.
"L'arme des menaces et des sanctions de la part des Etats-Unis est vouée à l'échec", a affirmé M. Shamkhani, qui a rejeté toute négociation sur le programme balistique.
"Le peuple iranien considère l'Amérique criminelle comme son principal ennemi et condamne les propos dénigrants du président honni des Etats-Unis contre le grand peuple iranien et les Gardiens de la révolution", affirme le communiqué final du rassemblement, lu à la tribune.
Le président américain a récemment durci encore le ton à l'égard de Téhéran, qu'il accuse de semer le chaos au Moyen-Orient. Il a menacé mi-octobre de sortir les Etats-Unis de l'accord nucléaire "à tout moment", demandant au Congrès de prévoir de nouvelles sanctions économiques contre Téhéran.
Washington a renforcé ses sanctions contre les Gardiens de la Révolution. Le Trésor américain a ajouté mardi les noms d'une quarantaine de personnes morales ou physiques iraniennes à la liste des personnes visées par son programme punitif "antiterroriste".
L'accord nucléaire conclu en 2015 entre l'Iran et le groupe 5+1 (Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie, Chine et Allemagne) avait pourtant permis un relatif apaisement entre Téhéran et Washington.
Jeudi, le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, a répété qu'il ne fallait jamais "oublier que les Etats-Unis sont les ennemis". "Céder devant les Américains les rend plus agressifs et insolents. La seule solution est de résister", a-t-il lancé.
Avec AFP