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Les Etats-Unis exigent le départ des "milices iraniennes" d'Irak


Des soldats de Kirkuk, le 20 octobre 2017, au nord de l'Irak. (VOA/H.Murdock)
Des soldats de Kirkuk, le 20 octobre 2017, au nord de l'Irak. (VOA/H.Murdock)

Les "milices iraniennes" présentes en Irak doivent partir maintenant que le combat contre le groupe Etat islamique (EI) "touche à sa fin", a réclamé dimanche à Ryad le secrétaire d'Etat américain Rex Tillerson.

Un Irak "indépendant et fort" va "permettre d'une certaine manière de contrecarrer les influences négatives de l'Iran" dans ce pays, a-t-il dit lors d'une conférence de presse. "Les milices iraniennes qui sont en Irak, maintenant que le combat contre l'Etat islamique touche à sa fin, (...) doivent rentrer chez elles, tous les combattants étrangers doivent rentrer chez eux", a-t-il insisté.

Dans leur effort pour reconquérir les territoires que l'EI contrôlait en Irak, les forces gouvernementales ont été suppléées par le Hachd al-Chaabi. Ces unités paramilitaires qui regroupent plus de 60.000 hommes, pour beaucoup issus de milices chiites soutenues par l'Iran, ont été formées en 2014 à l'appel du plus haut dignitaire chiite du pays pour contrer les jihadistes.

Rex Tillerson a assisté dans la matinée à Ryad à la première réunion de la nouvelle Commission de coordination saoudo-irakienne, symbole du réchauffement entre les deux pays.

Selon le chef de la diplomatie américaine, cette nouvelle instance va favoriser le développement économique de l'Irak et sa reconstruction. Bagdad "veut développer ses capacités gouvernementales pour résister à toute influence extérieure", a-t-il assuré.

Le ministre saoudien des Affaires étrangères Adel al-Jubeir a rappelé que l'Arabie saoudite et l'Irak avaient des "liens géographiques, historiques, familiaux et économiques" forts. "Malheureusement par le passé, les Irakiens ont eu des gouvernements (...) pas très amicaux à l'égard de l'Arabie saoudite", a-t-il dit lors de cette même conférence de presse.

Face à l'Iran chiite, son ennemi régional, le royaume sunnite a entrepris de se rapprocher de Bagdad, après avoir longtemps eu des relations difficiles avec les gouvernements irakiens à dominante chiite et proches de Téhéran qui se sont succédé depuis 2003.

Le secrétaire d'Etat américain a également évoqué avec ses interlocuteurs saoudiens "la nouvelle politique" de Donald Trump face à l'Iran, présentée mi-octobre et saluée par Ryad.

Tout en remettant partiellement en cause l'accord sur le nucléaire iranien pourtant cher à ses alliés européens, le président américain a expliqué vouloir combattre les activités "néfastes" de l'Iran notamment auprès du régime de Bachar al-Assad en Syrie, où Washington prédit désormais une ère de transition avec la "fin" annoncée du "califat de l'Etat islamique".

"Ceux qui font des affaires avec les Gardiens de la révolution ou ses entités", qu'il s'agisse de "société européennes ou d'autres sociétés autour du monde, prennent de gros risques", a mis en garde Rex Tillerson, rappelant que Washington avait mis en place de nouvelles sanctions contre ce corps d'élite de l'armée iranienne.

Avec AFP

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