Une coalition de 14 partis d'opposition se mobilise depuis septembre, organisant des manifestations populaires quasi hebdomadaires, et leurs supporteurs continuent à protester contre le président, héritier d'une famille au pouvoir depuis 50 ans.
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"La mobilisation continue. Car les populations savent que sans la mobilisation, elles ne peuvent rien obtenir", a expliqué Jean-Pierre Fabre, président de l'Alliance Nationale pour le changement (ANC), parti historique de l'opposition.
Alors que la présidence a promis d'engager un dialogue début décembre après trois mois de grave crise politique et sociale, les conditions demandées par l'opposition (libération des manifestants en prison, retrait des forces de sécurité dans le Nord...) sont "en cours de préparation", selon M. Fabre. "La balle n'est pas dans notre camp, mais plutôt dans le camp de ceux qui doivent rendre effectives ces mesures d'apaisement".
"C'est la première fois que je participe de bout en bout aux manifestations de l'opposition, car il est temps de changer les choses dans ce pays. Je reste déterminée", a expliqué Elodie Djatou, couturière.
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De son côté, Mohamed Adissan, chauffeur, était moins optimiste après des mois de mobilisation. "J'ai l'impression que ce que nous faisons ne dit rien au président de la République", a-t-il confié.
Faure Gnassingbé, au pouvoir depuis 2005, après avoir succédé à son père, le général Gnassingbé Eyadéma, qui a gouverné le Togo pendant 38 ans d'une main de fer, est resté très silencieux depuis le début des marches.
Dans une interview au magazine Jeune Afrique, il n'a toutefois pas exclu se représenter au scrutin de 2020, affirmant que s'il devait y avoir une réforme constitutionnelle (notamment la limitation à deux du nombre de mandats), elle appartenait "à l'avenir et non au passé", sous-entendant qu'elle ne serait pas rétroactive.
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Plusieurs pays d'Afrique de l'Ouest, inquiets de l'instabilité que peut engendrer la crise togolaise, ont demandé des pourparlers entre le pouvoir et l'opposition, sous la médiation du président ghanéen Nana Akufo-Addo et guinéen Alpha Condé.
Selon l'opposition, ils auraient été rejoints "par le Bénin et le Burkina Faso qui ont souhaité appuyer les deux pays dans cette mission de médiation".
Seize personnes, dont des adolescents et deux militaires lynchés par la foule, ont été tuées depuis le début des manifestations.
Les manifestations se poursuivent jeudi et samedi. La coalition a également appelé à une journée de "vacarme" vendredi de 13h00 à 14h00 en demandant à leurs partisans de "faire du bruit en tapant sur des casseroles" pour montrer leur mécontentement.
Avec AFP