Les 5 et 6 octobre derniers, des hommes armés ont attaqué trois postes de police de la ville de Mocimboa de Praia, près de la frontière tanzanienne, au coeur d'une région riche en gaz naturel.
Selon la police locale, ces affrontements se sont soldés par la mort de 14 des assaillants, de deux policiers et d'un civil.
"Cette mesure prise par le gouvernement n'affecte que les mosquées avec lesquelles étaient en contact le groupes de personnes impliquées dans les événements de Mocimboa da Praia", a expliqué un responsable provincial, Alvaro Gonçalves, cité par le quotidien d'Etat Noticias.
Les autorités mozambicaines ont attribué la responsabilité de ces attaques à des "sectes islamistes extrémistes" actives dans la région désireuses, selon elles, de "de semer le désordre".
Trois mosquées de Mocimboa da Praia ont déjà été fermées et le gouvernement envisage d'étendre la mesure à d'autres villes du pays, selon M. Gonçalves.
Le président du Conseil islamique du Mozambique, cheikh Saide Abibo, a dénoncé ces décisions.
"Fermer des mosquées créé un mauvais sentiment au sein de la commmunauté musulmane", a-t-il déclaré lors d'un entretien téléphonique accordé à l'AFP, "nous rejetons cette décision".
A la suite de ces attaques, le président Filipe Nyusi avait limogé le chef d'état-major de l'armée et le patron des services de renseignement du pays.
Avec AFP