"La paix véritable et la réconciliation nationale constituent une tâche urgente qui nous incombe à tous, quelles que soient notre appartenance politique, nos convictions religieuses et notre condition sociale", a déclaré M. Nyusi dans un discours prononcé devant les cadres de son mouvement à Maputo.
Au pouvoir depuis l'indépendance du Mozambique en 1975, le Front de libération du Mozambique (Frelimo) a conclu tard dimanche soir son 11e congrès au terme de six jours de débats.
Chef de l'Etat depuis 2015, M. Nyusi a été réélu à la tête du parti par 99,7% des voix de ses délégués.
Le principal parti d'opposition (Renamo), ancienne rébellion de la guerre civile mozambicaine (1976-1992), a repris les armes dans le centre du pays en 2013 pour contester la mainmise du Frelimo.
Les membres de la Renamo, qui disposent de députés au Parlement dans la capitale Maputo, réclament une plus grande décentralisation de l'Etat et une meilleure intégration de leurs militants armés dans la police et dans l'armée.
Leur chef Afonso Dhlakama a proclamé fin 2016 un cessez-le-feu pour faire avancer les négociations en cours avec le pouvoir. Le mois dernier, il a promis la conclusion d'un accord "au plus tard en novembre".
Outre ce dossier crucial, M. Nyusi a promis à ses troupes de mieux lutter contre la corruption. "Chaque membre (du parti) doit connaître et être en mesure d'identifier les intérêts du peuple afin de mieux les servir", a-t-il déclaré.
Le régime mozambicain est secoué depuis 2016 par un scandale provoqué par l'achat de 2 milliards de dollars de matériel militaire financé par un prêt caché aux députés et aux bailleurs de fonds.
De forts soupçons de détournements de fonds entourent cette affaire dite de la "dette cachée".
Lors du congrès qui s'est achevé dimanche, M. Nyusi a remanié à sa main la direction du Frelimo, doté d'un nouveau secrétaire général et de neuf nouveaux membres de son bureau politique.
Le parti doit se réunir à nouveau début 2018 pour choisir son candidat à la présidence pour les élections de 2019.
Avec AFP