"Certains de nos observateurs sur le terrain ont été menacés et molestés à Kinshasa dans les communes de la Gombe et Lemba", a déclaré à l'AFP la porte-parole de la Mission des Nations unies au Congo (Monusco), Florence Marchal.
La Monusco a par ailleurs estimé que l'usage de la force avait été disproportionnée: "On a noté que les forces de défense et de sécurité n'avaient pas appliqué les principes de nécessité, de proportionnalité, et de légalité, conformément aux normes internationale", selon la porte-parole.
La Monusco avance un bilan provisoire de six morts à Kinshasa dans la répression de ces marches, avec des "allégations d'autres victimes".
La mission onusienne a aussi fait état de 57 blessés dans tout le pays parmi les civils et de 111 arrestations.
Le porte-parole de la police congolaise a de son côté uniquement mentionné deux morts, ainsi que neuf policiers blessés, dont deux grièvement.
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Une des victimes a été tuée à bout portant par un policier qui a été arrêté et déféré devant la justice, a indiqué à l'AFP Yvon Ramazani, chargé de mission en communication à la présidence de la République.
La Monusco, la plus importante mission des Nations unies au monde, avait indiqué vendredi qu'elle enverrait dimanche des "observateurs" pour rapporter "d'éventuelles violations des droits de l'homme" lors de ces marches interdites lancée à l'appel d'un collectif catholique demandant le départ du président Kabila.
Avec AFP