"25 obus de mortier ont été tirés en direction de plusieurs sites en territoire israélien (...) et la majorité d'entre eux ont été interceptés par le système antimissiles Dôme de fer", précise le communiqué de l'armée.
Selon la police, un certain nombre sont tombés dans des terrains vagues et n'ont pas fait de blessés.
La veille, un Palestinien qui s'approchait de la barrière frontalière entre la bande de Gaza et Israël dans le but, selon l'armée israélienne, de commettre une attaque, a été tué par un tir de char israélien.
Un jour auparavant, un tank de l'armée israélienne avait visé une position du Jihad islamique, allié du Hamas, mouvement islamiste au pouvoir dans la bande de Gaza, en représailles à un engin explosif dissimulé près de la clôture frontalière.
Trois membres du Jihad islamique ont été tués dans ces tirs et, selon des médias israéliens, les obus de mortier mardi seraient une riposte du mouvement palestinien.
Israël et le Hamas se sont livré trois guerres depuis 2008 et observent depuis 2014 un cessez-le-feu tendu de part et d'autre de la barrière de sécurité israélienne. Israël riposte systématiquement aux actes hostiles venus de Gaza, le plus souvent en frappant des positions militaires dans l'enclave.
La trêve a une nouvelle fois été mise à l'épreuve ces dernières semaines par une mobilisation massive le long de la frontière pour le droit des réfugiés palestiniens à revenir sur les terres de 1948, date de la création d'Israël, et contre le blocus imposé par Israël à l'enclave. Le mouvement a tourné le 14 mai à la protestation contre l'inauguration de l'ambassade des Etats-Unis à Jérusalem.
Les tirs de mardi surviennent par ailleurs quelques heures avant le départ prévu d'un bateau de la bande de Gaza pour, selon les organisateurs, briser le blocus israélien imposé depuis plus de 10 ans à la mince bande côtière.
Au moins 121 Palestiniens ont été tués par des tirs israéliens depuis le début, le 30 mars, de cette mobilisation. La majorité ont trouvé la mort dans des violences le long de la frontière, dont au moins 61 le 14 mai.
Israël dit défendre ses frontières et accuse le Hamas de s'être servi de la mobilisation palestinienne pour couvrir des tentatives d'attaques, et d'avoir délibérément mis en danger la vie de femmes et d'enfants.
Avec AFP