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Projet de résolution à l'ONU appelant à "une mission de protection internationale"


Nikki Haley l'ambassadeur des Etats-Unis aux Nations Unies, quitte le Conseil de Sécurité alors que l'ambassadeur palestinien aux Nations Unies Riyad Mansour, va prendre la parole sur la situation à Gaza, le 15 mai 2018.
Nikki Haley l'ambassadeur des Etats-Unis aux Nations Unies, quitte le Conseil de Sécurité alors que l'ambassadeur palestinien aux Nations Unies Riyad Mansour, va prendre la parole sur la situation à Gaza, le 15 mai 2018.

Le Koweit, membre non permanent du Conseil de sécurité, a transmis à ses 14 partenaires un projet de résolution appelant à l'envoi dans la bande de Gaza d'une "mission de protection internationale".

Le projet "demande que des mesures soient prises pour garantir la sécurité et la protection de la population civile palestinienne dans les territoires palestiniens occupés, dont la bande de Gaza avec l'envoi d'une mission de protection internationale".

Aucune précision n'est donnée sur la forme que pourrait prendre cette mission: Casques bleus, observateurs ? Le projet de texte se borne à demander au secrétaire général de l'ONU de faire sous 30 jours, une fois le texte adopté, des "recommandations sur les moyens d'assurer la sécurité, la protection et le bien-être des civils palestiniens".

Après la soixantaine de morts lundi dans la bande de Gaza, tués par l'armée israélienne, le Koweit avait annoncé le prochain dépôt d'un projet de résolution, jugeant comme l'ensemble du groupe des pays arabes à l'ONU qu'Israël n'était plus un garant de la protection des Palestiniens.


>> Lire aussi : L'ONU vote l'envoi d'une mission d'enquête internationale à Gaza

Ce texte, qui met clairement en cause Israël, devrait cependant, s'il est mis un jour au vote, se heurter à un veto des Etats-Unis, soutien indéfectible de l'Etat hébreu. Une première réunion de discussions entre les 15 membres du Conseil de sécurité est prévue lundi après-midi, selon un diplomate s'exprimant sous couvert d'anonymat.

En l'état, "ce texte dur n'a aucune chance de voir le jour", estime cette source. "Pour des raisons de principe", les Etats-Unis refusent que le dossier du Proche-Orient soit géré par l'ONU, ajoute cette source, en prédisant que Washington refusera même de "s'engager dans une discussion" sur le texte.

En 2014, le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas avait déjà saisi le secrétaire général de l'ONU pour qu'il travaille sur la question de la protection des Palestiniens. Un an après, ce dernier avait remis un descriptif exhaustif des modèles existants, incluant mission de paix, tutelle, mandat...

Dans le projet de texte du Koweit, le Conseil de sécurité "condamne le recours à la force par l'armée israélienne d'occupation, dont l'utilisation de munitions létales contre des manifestants civils, ayant fait des morts et des blessés parmi les civils, dont des enfants, du personnel médical et des journalistes".

Le document "réaffirme le droit de se rassembler et de manifester pacifiquement" et, en citant le droit international, souligne aussi "l'importance d'enquêtes indépendantes, impartiales et transparentes" sur des évènements meurtriers.

Le projet de texte demande aussi la "levée complète du blocus" israélien, un accès sans entrave à l'acheminement d'une aide humanitaire dans la bande de Gaza, l'arrêt immédiat des actions militaires israéliennes, et la relance d'un processus politique de réglement du conflit via des "négociations crédibles".

"Ce projet de résolution honteux n'est rien d'autre qu'une proposition de soutenir les crimes de guerre du Hamas contre Israël et les résidents de Gaza qui sont envoyés à la mort pour préserver sa domination", a réagi dans un communiqué l'ambassadeur d'Israël à l'ONU, Danny Danon.

Avec AFP

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