"Nous recommandons au gouvernement de reporter le référendum à une date permettant une réelle et pleine participation de toutes les parties prenantes", a déclaré lors d'une conférence de presse au Novotel d'Abidjan Marie-Joelle Kei, coordinatrice nationale du réseau ouest-africain pour le maintien de la paix (WANEP-CI), proposant un report au premier trimestre 2017.
"Une importante proportion de la population ivoirienne est peu informée du projet et de ses motivations, ou s'interroge sur sa pertinence dans le contexte actuel" a estimé Christophe Kouamé, président de l'Association Citoyens et Participation (Civis-Ci).
La rédaction d'une nouvelle Constitution était l'une des promesses de campagne d'Alassane Ouattara, réélu pour un second et dernier mandat de cinq ans en octobre 2015.
Mercredi, le porte-parole du gouvernement a annoncé que le référendum aura lieu fin octobre sans que le texte définitif ne soit encore connu.
Lors de plusieurs interventions, le président en avait toutefois révélé les grandes lignes qui comprennent notamment la création d'un poste de vice-président et d'un Sénat.
Le nouveau texte devait aussi supprimer le "problème de l'Ivoirité" et le célèbre article 35, qui a souvent fait débat dans le pays.
Voté en 2000, l'article 35 de la Loi fondamentale stipule qu'un candidat à la présidentielle "doit être Ivoirien d'origine, né de père et de mère eux-mêmes Ivoiriens d'origine".
Fin juin, vingt-trois partis d'opposition dont le Front Populaire Ivoirien (FPI), fondé par l'ancien président Laurent Gbagbo, ont adopté une déclaration commune refusant le référendum. Ils demandent la "convocation d'une assemblée constituante" et critiquent une dérive "monarchique du pouvoir".
Avec AFP