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Des ONG préoccupées par la disparition d'un ouvrier depuis 7 mois à Brazzaville


Les forces de police à Brazzaville, le 23 juin 2002.
Les forces de police à Brazzaville, le 23 juin 2002.

Des organisations congolaises de défense de droits de l'homme ont exigé jeudi que la lumière soit faite sur "la disparition forcée" d’un ouvrier congolais de 28 ans dont la famille est sans nouvelles depuis novembre 2021.

Le Consortium des associations pour la promotion de la gouvernance démocratique et l’État de droit "exprime sa vive préoccupation au sujet de la disparition forcée de Joël Nzoungani Diamboté", écrivent ces ONG dans un communiqué lu devant la presse.

"Aujourd’hui, force est de constater que depuis le 11 novembre 2021, date à laquelle son frère cadet l’a vu pour la dernière fois (dans une cellule de la gendarmerie de Brazzaville), M. Nzoungani Diamboté est porté disparu", ajoutent ces ONG.

M. Nzoungani Diamboté, 28 ans, ouvrier de son état, a été arrêté le 3 novembre 2021 à Pointe-Noire (sud), capitale économique, puis transféré à Brazzaville.

"Nous exigeons que la lumière soit faite sur les circonstances de sa disparition et condamnons toute velléité de séquestration, de torture et de traitement inhumain et dégradant", écrivent les ONG dans leur communiqué dont une copie a été adressée aux autorités gouvernementales qui n’ont toujours pas réagi.

Selon les ONG, M. Nzoungani Diamboté a été arrêté au motif qu’il aurait prêté son téléphone à une femme qui, à l’époque, aurait proféré des propos injurieux à l'égard de l’épouse d’un officier supérieur de l’armée.

Depuis, aucune indication claire du lieu de sa déportation n’a été communiquée à sa famille qui vit toujours dans l'espoir de le revoir.

"Depuis qu’on a perdu sa trace, je souffre de tous les maux. Que les autorités m’aident à retrouver mon premier fils", a déclaré à l'AFP son père, Honoré Mibankanissa.

Des cas de disparitions ne sont pas rares au Congo-Brazzaville. En 2021, au moins six jeunes ont été retrouvés morts dans un commissariat et 13 autres en 2018.

Dans l'affaire des 13 jeunes, le gouvernement avait été condamné à indemniser chaque famille à hauteur de 15 millions de FCFA (près de 23.000 euros) à l'issue d'un procès.

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