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Des ONGs fustigent l'incarcération d'opposants pacifiques en Guinée Equatoriale


Si des protestaires sont jetés en prison pour avoir manifesté contre la CAN, à quoi s'attendre lors de la prochaine campagne à l'élection présidentielle, affirment ces ONGs (Reuters)
Si des protestaires sont jetés en prison pour avoir manifesté contre la CAN, à quoi s'attendre lors de la prochaine campagne à l'élection présidentielle, affirment ces ONGs (Reuters)

« La Guinée équatoriale doit mettre fin immédiatement à ces tactiques répressives et arbitraires pour intimider et faire taire les critiques », a déclaré Tutu Alicante d'EG Justice.

La Guinée équatoriale doit libérer immédiatement et sans condition trois hommes arrêtés il y a deux semaines, et soupçonnés uniquement d’avoir protesté de manière pacifique contre les dépenses engagées par Malabo pour la tenue de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN).

C’est ce qu’affirme un regroupement d’ONG de défense des droits humains, dont Amnesty International, l'Asociación Pro Derechos Humanos de España, EG Justice, l'Open Society Justice Initiative, et la Plataforma Portuguesa. Tous réclament la libération immédiate et inconditionnelle de Celestino Okenve, Antonio Nguema et Miguel Mbomio.

L’exercice de la liberté d'expression ne devrait jamais valoir la prison à un protestataire, estiment ces ONGs. « Les autorités doivent libérer immédiatement et sans condition ces militants des droits humains, qu’Amnesty International considère comme des prisonniers de conscience », a souligné Steve Cockburn, directeur régional adjoint pour l'Afrique occidentale et centrale à Amnesty, qui est cité dans un communiqué.

« Les autorités doivent également veiller à ce que les militants soient protégés contre la torture et d’autres mauvais traitements, et qu'ils aient un accès régulier à un avocat de leur choix, à leur famille et des soins médicaux adéquats », ajoute Amnesty.

« La Guinée équatoriale doit mettre fin immédiatement à ces tactiques répressives et arbitraires pour intimider et faire taire les critiques », affirme de son côté Tutu Alicante, directeur exécutif d'EG Justice. Si le président Teodoro Obiang Nguema fait arrêter des gens qui protestent uniquement contre des matchs de football, « je frémis à l'idée de ce qui nous attend lors des élections présidentielles prévues entre maintenant et l'année prochaine », a-t-il insisté.

Ici à Washington, l’administration Obama s’est émue de l’arrêtation de Celestino Okenve, un membre du parti d'opposition Union populaire (UP), d’Antonio Nguema et de Miguel Mbomio. Dans un communiqué, le département d’Etat a fait valoir que « la Guinée équatoriale doit respecter le droit à la liberté d'expression de tous ses citoyens, dont les membres des partis politiques d'opposition ». Il a appelé le régime d'Obiang Nguema à les libérer « conformément à la Constitution de la Guinée équatoriale et au Pacte international relatif aux droits civils et politiques, ratifié par Malabo.

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