Etabli en août et formé de civils et de militaires, ce conseil est chargé de superviser la transition du pays vers un régime civil, la principale exigence du mouvement de contestation inédit qui a été lancé en décembre 2018 et a conduit à la chute du président Omar el-Béchir en avril.
Les nouvelles discussions avec les groupes rebelles devaient débuter jeudi, mais Khartoum a accepté de les reporter à la demande des autorités sud-soudanaises qui mènent la médiation, selon un communiqué du Conseil souverain.
"Le gouvernement espère reprendre les négociations à la nouvelle date", le 10 décembre, a assuré Mohamed al-Taayichi, membre du Conseil souverain, dans le communiqué.
Les pourparlers de paix entre des représentants du gouvernement soudanais et de groupes rebelles du Darfour (ouest), du Kordofan-Sud (sud) et du Nil Bleu (sud-est) ont débuté mi-octobre, après que les nouvelles autorités ont promis de pacifier ces régions.
Lors du premier cycle de pourparlers, Khartoum avait autorisé la fourniture d'aide humanitaire à ces régions, où des années de conflit ont fait des centaines de milliers de morts et déplacé des millions de personnes.
La région du Darfour a été en proie à un conflit qui a éclaté en 2003 entre des rebelles issus d'une minorité ethnique s'estimant marginalisée et les forces gouvernementales de l'ex-président Béchir.
Des conflits similaires ont éclaté au Kordofan-Sud et au Nil Bleu lors de la sécession du Sud en 2011.
"Les chances d'instaurer une paix globale dans le pays ont augmenté depuis avril, a estimé M. Taayichi.
"Cela va œuvrer à tourner la page de la guerre et réaliser le désir de changement vers une transformation démocratique complète", a-t-il ajouté.
Durant les négociations, le Soudan a annoncé un "cessez-le-feu permanent" dans les zones en conflit.
Un cessez-le-feu officieux était en place depuis le départ du pouvoir de M. Béchir, qui est recherché par la Cour pénale internationale pour crimes de guerre, crimes contre l'humanité et génocide au Darfour.