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Des rebelles syriens rejettent l'appel à un sommet pour la paix en Russie


Des rebelles passent des bâtiments en ruine à al-Rai town, au nord d'Alep, Syrie, le 2 octobre 2016.
Des rebelles passent des bâtiments en ruine à al-Rai town, au nord d'Alep, Syrie, le 2 octobre 2016.

Des dizaines de groupes rebelles syriens ont rejeté l'appel de Moscou à tenir un sommet avec le régime le mois prochain à Sotchi visant à trouver une issue au conflit qui ravage la Syrie.

La Russie et l'Iran --alliés de poids du président Bachar al-Assad-- et la Turquie, soutien de la rébellion, ont proposé vendredi de tenir "un congrès de dialogue national" dans la station balnéaire russe les 29 et 30 janvier.

Cet appel intervient au moment où la balance penche largement en faveur du régime, qui contrôle désormais 55% du territoire syrien après avoir infligé une série de revers aux rebelles, présents dans quelques poches à travers ce pays morcelé.

"Nous rejetons totalement la tentative de la Russie de contourner le processus de Genève" ont indiqué dans un communiqué 40 groupes rebelles, en référence aux pourparlers de paix tenus à plusieurs reprises à Genève sous l'égide de l'ONU et qui n'ont jamais abouti.

Parmi les nombreuses factions signataires figurent l'influent mouvement islamiste Ahrar al-Cham et des groupes autrefois armés par Washington, comme les Brigades al-Motassem.

"Depuis le départ, nous disons que tous ceux qui veulent jouer un rôle d'intermédiaire et de garant en Syrie devraient être neutres, justes et honnêtes dans leur soutien à la transition politique", a affirmé à l'AFP Moustapha Sejari, un responsable au sein de Brigades al-Motassem.

"Ce n'est pas le cas de la Russie, qui participe à tuer le peuple syrien", a-t-il ajouté.

Alliée indéfectible du régime depuis le début de la guerre en 2011, la Russie est entrée en action militairement en septembre 2015 pour voler au secours de l'armée, alors en difficulté face aux rebelles et aux jihadistes.

Sa puissante machine de guerre a réussi à changer la donne en faveur de M. Assad.

Le régime a immédiatement accepté de participer au sommet de Sotchi, alors qu'il a critiqué à plusieurs reprises le processus de Genève.

Les négociations ont toujours achoppé sur le sort de M. Assad, le régime refusant d'évoquer l'éventualité de son départ du pouvoir, réclamé par l'opposition.

La guerre complexe en Syrie impliquant de multiples acteurs a fait plus de 340.000 morts depuis mars 2011.

Avec AFP

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