Vaste région désertique aux confins de l'Algérie, du Niger et du Tchad, le Sud libyen échappe à l'autorité de Tripoli, même si la plupart des responsables politiques et militaires y ont fait allégeance au gouvernement d'union nationale de Fayez al-Sarraj.
Depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, cette zone est le théâtre d'une lutte fratricide entre la communauté toubou et plusieurs tribus arabes pour le contrôle des routes transfrontalières, par lesquelles transitent produits manufacturés, vivres, bétail mais aussi migrants, cigarettes, cocaïne et armes.
"Nous, fils du sud de la Libye (...), conscients de la situation dramatique dans laquelle vit le peuple libyen, exprimons notre inquiétude particulière pour ce que subissent les habitants de (la région du) Fezzan face à l'aggravation de la situation humanitaire", est-il écrit dans l'accord, signé par dix personnes qui ne précisent pas qui elles représentent.
"Nous ferons ce qui est possible, en travaillant de manière unie, pour faciliter l'arrivée des aides d'urgence afin qu'elles puissent atteindre de manière complète tous les habitants, sans aucune exclusion (...), en privilégiant les catégories qui en ont le plus besoin comme les femmes, les enfants et les personnes âgées", ajoute le texte.
Selon un communiqué de la communauté de Sant'Egidio, cet accord va permettre aux services du ministère italien de la Coopération, qui fournissent déjà de l'aide dans les principales villes de la côte libyenne, mais aussi de la Croix-Rouge internationale et d'autres ONG, d'intervenir dans cette région.
Des aides d'urgence vont pouvoir être envoyées dans les hôpitaux des cinq provinces du Fezzan qui manquent de matériel de première nécessité, comme des kits de vaccination pour les enfants.
Le sous-secrétaire d'Etat italien aux Affaires étrangères Vincenzo Amendola, qui avait rencontré vendredi la délégation libyenne à Rome, a salué un "nouvel élément sur la voie de la stabilisation de la Libye".
Avec AFP