L‘objectif de la mission qui pourrait être menée en janvier sera de tenter d'empêcher que le Burundi ne sombre dans la guerre civile. Mais le gouvernement burundais ne leur a toujours pas donné l'accord, selon des diplomates.
Les Etats-Unis avaient proposé de se rendre au Burundi en décembre, mois durant lequel ils tenaient la présidence tournante du Conseil de sécurité, mais la visite n'a pas pu se matérialiser.
"C'est très important pour le Conseil de sécurité de se rendre au Burundi et nous faisons tout pour que cela puisse se faire", a déclaré l'ambassadeur adjoint des Etats-Unis à l'ONU, David Pressman.
"La situation est mouvante, dangereuse et mérite la pleine attention du Conseil", a-t-il expliqué.
Le Conseil de sécurité a proposé cette visite après le rejet par le président burundais, Pierre Nkurunziza, du déploiement de soldats de l'Union africaine (UA) pour tenter d'enrayer le cycle des violences. Le président du Burundi a menacé de recourir à la force contre les troupes de l'UA.
Selon des diplomates s'exprimant sous couvert de l'anonymat, la visite, si elle obtient l'aval du gouvernement, aurait lieu entre le 15 et le 22 janvier.
Le Burundi est plongé dans une profonde crise politique depuis la candidature fin avril de M. Nkurunziza - réélu en juillet - à un troisième mandat, que l'opposition, la société civile et une partie de son camp jugent contraire à la Constitution et à l'Accord d'Arusha qui a mis fin à la guerre civile (1993-2006).
Les violences ont déjà fait plusieurs centaines de morts et poussé plus de 200.000 personnes à quitter le pays, selon l'ONU.
Le gouvernement burundais doit en outre confirmer s'il participera à une nouvelle rencontre prévue mercredi avec l'opposition, sous l'égide de l'Ouganda, après avoir renoué péniblement le contact lundi.
Il s'agit de relancer un dialogue bloqué depuis cinq mois, afin de dénouer la crise politique.
Des représentants du Conseil de sécurité s'étaient rendus au Burundi en mars et avaient prévenu le président que briguer un troisième mandat attiserait les divisions, en dépit de la Russie et de la Chine, membres du Conseil, qui semblent plutôt pencher du côté du gouvernement.
Avec AFP