Sept sénateurs congolais membres de la Commission des relations extérieures exigent, dans une réponse à la commission correspondante du sénat américain, que les USA s’interdisent de s’occuper des affaires internes d’autres pays.
"Dans l’intérêt bien compris de nos deux nations, nous en appelons à un partenariat franc et constructif fondé sur le respect strict des conventions diplomatiques. Pour ce faire, autant, nous nous interdisons d’interférer dans les affaires intérieures d’autres pays, en particulier des Etats-Unis, autant nous sommes en droit d’attendre de ces pays un comportement réciproque", écrivent les élus congolais.
Les sénateurs américains avaient écrit leur lettre le 17 août 2020. Et la lettre avait été suivie des réactions de soutien du secrétaire d’Etat Mike Pompeo et de son adjoint chargé de l’Afrique Tibor Nagy.
Leurs homologues congolais disent souhaiter un rapprochement plus étroit entre les deux pays au niveau des institutions.
Les sénateurs congolais affirment aussi qu’ils appuient le gouvernement congolais dans la lutte contre la corruption. Une lutte qui, ont-ils précisé, avait débuté durant la présidence de Joseph Kabila.
L’ancien président congolais avait, selon eux, lancé l’opération dite "tolérance zéro" et mis en place un Conseiller spécial et un service technique ad hoc chargés de la lutte contre la corruption et le blanchiment d’argent.
Tout comme leurs homologues américains, les signataires de la réponse congolaise sont aussi bien de l'opposition (institutionnelle) que de la coalition au pouvoir.