Interrogé par Yahoo News sur les propos du président américain Donald Trump, selon lequel des extrémistes se cachent parmi les réfugiés, M. Assad a appuyé ses dires, affirmant: "Vous pouvez trouver cela sur le net".
"Ces terroristes en Syrie, qui brandissent des fusils ou tuent des gens, sont des réfugiés pacifiques en Europe ou en Occident", a-t-il ajouté.
Il n'a pas précisé quelle était la proportion de "terroristes" parmi les quelque 4,8 millions de réfugiés syriens. "Vous n'avez pas besoin d'un nombre significatif pour commettre des atrocités", a-t-il encore dit.
M. Assad a par ailleurs rejeté le projet de Donald Trump d'établir des "zones de sécurité" pour les civils en Syrie. Le président américain avait affirmé le mois dernier que le gouvernement américain envisageait la création de zones sécurisées pour accueillir les Syriens déplacés.
"Des zones de sécurité pour les Syriens ne peuvent être établies que lorsque vous avez la stabilité et la sécurité", a soutenu le président syrien. "Là où vous n'avez pas de terroristes. Là où vous n'avez pas un flux de terroristes soutenus par les pays voisins ou les pays occidentaux".
"C'est beaucoup plus viable, beaucoup plus pratique et moins coûteux d'avoir la stabilité que de créer des zones de sécurité. Cette idée n'est pas réaliste du tout", a affirmé M. Assad.
Le chef de l'Etat syrien a assuré que la crise des réfugiés avait été provoquée par des actes "terroristes" soutenus par les forces "étrangères" ainsi que par les sanctions occidentales imposées à la Syrie. "Beaucoup de gens n'ont pas quitté la Syrie seulement en raison des problèmes de sécurité", a-t-il soutenu.
Donald Trump avait évoqué la perspective de "zones de sécurité" en Syrie ayant pour objectif d'éviter que des Syriens ne quittent leur pays pour aller se réfugier dans les pays voisins ou en Europe.
Les modalités pratiques de ces "zones de sécurité" n'ont pas été détaillées. Selon des médias américains, le Pentagone doit établir sous 90 jours un plan en vue d'établir de telles zones en Syrie ou dans des pays frontaliers.
Avec AFP