Selon Attaye Ag Mohamed, chargé des questions de droits humains au Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), la délégation voulait expliquer aux ressortissants touareg pourquoi la rébellion "signe cet accord qui est loin de répondre à leurs aspirations".
La délégatioin venait de rencontrer la diaspora azawadienne à Nouakchott,
"La communauté internationale a reconnu la pertinence des amendements proposés par la CMA (Coordination des mouvements de l'Azawad, regroupant les principaux mouvements rebelles, dont le MNLA) dans le cadre de l'accord d'Alger", a-t-il affirmé, en référence à deux documents signés le 5 juin.
Parmi les avancées obtenues, il a cité la présence majoritaire dans les futures forces de sécurité dans le Nord des "fils de l'Azawad", appellation donnée par la rébellion au nord du pays, ainsi que la tenue d'une "conférence nationale qui traitera de la problématique politique du territoire".
La CMA réclamait des amendements pour ratifier l'accord de paix signé le 15 mai à Bamako par le camp gouvernemental et la médiation internationale.
Elle s'est engagée à le signer à son tour le 20 juin après avoir obtenu à Alger une série de garanties écrites, notamment sur l'"insertion prioritaire et majoritaire des combattants des mouvements politico-militaires notamment de la CMA" au sein des forces de sécurité "reconstituées" qui seront déployées dans le Nord.
M. Ag Mohamed a appelé à l'unité les populations du Nord, dont plus de 50.000 membres se trouvent dans le camp de réfugiés de Mbera, dans le sud-est de la Mauritanie, à environ 50 km de la frontière malienne.
"Même si cela doit nous conduire vers l'échec, nous devons y aller ensemble", a-t-il estimé.