Les membres de conseil de l'ordre des avocats de Guinée ont choisi la maison de la presse pour donner leur position sur la crise au sein de la cour constitutionnelle. Dans une déclaration, le barreau guinéen attaque la démarche des huit conseillers de l'institution à l'origine de cette crise.
Pour leur part, les conseillers affirment s'appuyer sur l'article 7 de la loi organique relatif à l'élection du président pour justifier leur décision de destituer le président de la cour.
L'ordre des avocats leur dénie ce droit. Pour l’ordre, le fait que élu le président de la cour constitutionnelle ne donne pas aux conseillers le droit de destituer le président de la cour. La situation fait apparaître qu'ils se sont comportés en juges et non en partie, argumentent les avocats guinéens.
Le Barreau guinéen invite les membres de la cour à être exemplaires et légalistes, mais aussi à plus de sérénité et de responsabilité afin d'éviter, selon lui, de se livrer en spectacle aux yeux de la communauté nationale et internationale.
Depuis l'annonce de destitution du président de la cour constitutionnelle pour gestion opaque, dysfonctionnement de la cour et bien d'autres griefs, beaucoup de voix se sont fait entendre.
Lundi, l'organisation guinéenne de défense des droits de l'homme a appelé au respect de la Constitution et de tous les textes législatifs et règlementaires.
L'opposition guinéenne désapprouve la destitution du président de la cour. Elle accuse le pouvoir de cautionner la démarche des huit conseillers. Elle s'oppose à l'éviction de Maître Kéléfa Sall.
Les conseillers ont désigné Mohamed Lamine Bangoura vice-président de l'institution pour assurer l'intérim.