Le Liban n'est pas épargné par la guerre qui déchire la Syrie voisine et où les jihadistes de l'EI sont très actifs. Lundi, huit attentats suicide avaient frappé le village d'Al-Qaa, à quelques kilomètres de la frontière, faisant cinq morts et 28 blessés.
"Les services de renseignement militaire ont déjoué deux opérations terroristes préparées par Daech (un acronyme de l'EI en arabe) qui devaient cibler un important site touristique et un quartier animé", a indiqué l'armée dans un communiqué.
"Ces deux opérations auraient dû avoir lieu il y a une dizaine de jours", a précisé à l'AFP un responsable militaire, ajoutant que les attentats devaient viser "le casino du Liban ainsi qu'un endroit animé, comme un centre commercial, ou la banlieue sud de Beyrouth, ou encore les quartiers (centraux) de Hamra ou d'Ashrafiyeh".
Cinq personnes, dont la tête pensante du groupe, ont été arrêtées, a précisé l'armée dans son communiqué et non six comme indiqué auparavant. "Ils ont avoué avoir précédemment mené des attaques terroristes contre l'armée", a-t-elle ajouté.
"Des kamikazes et des hommes armés devaient participer aux deux opérations", a précisé le responsable militaire avant d'ajouter: "l'enquête se poursuit pour mettre à jour d'autres cellules ou d'autres cibles potentielles".
Lundi, dans le village majoritairement chrétien d'Al-Qaa, quatre kamikazes ont lancé une attaque peu avant l'aube, faisant cinq morts et 15 blessés, avant que, dans la soirée, quatre autres se fassent exploser dans cette même localité, blessant 13 personnes.
Le mode opératoire de ces attaques - kamikazes et attentats simultanés - est typique des organisations jihadistes très actives en Syrie, à l'instar de l'EI et la branche syrienne d'Al-Qaïda, le Front Al-Nosra.
La zone frontalière a d'ailleurs été le théâtre de multiples affrontements entre l'armée libanaise et ces groupes jihadistes. La tension a culminé en août 2014, lorsque les deux groupes ont enlevé une trentaine de soldats et policiers libanais à l'issue de combats violents à Aarsal, dans l'est du pays.
Seize d'entre eux ont été libérés fin 2015 à l'issue de longues négociations menées par Beyrouth.
Avec AFP