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Deux Casques bleus tués dans une attaque dans le nord du Mali


Des Casques bleus tchadiens patrouillent à Aguelhok, au Mali, le 24 janvier 2014.
Des Casques bleus tchadiens patrouillent à Aguelhok, au Mali, le 24 janvier 2014.

Deux Casques bleus ont été tués au Mali et un troisième blessé mardi dans une embuscade tendue aux environs d'Aguelhok (nord-est), près de la frontière algérienne, a annoncé la Mission des Nations unies (Minusma).

Ils effectuaient une patrouille à pied vers 06H30 GMT à 5 km d'Aguelhok, a précisé la force de l'ONU (Minusma) dans un communiqué, sans révéler leur nationalité. Une source militaire au sein de la force de l'ONU a affirmé à l'AFP qu'ils appartenaient au contingent tchadien.

"Cette attaque s'ajoute à une vague de violences qui, au cours des dernières semaines, a ciblé sans distinction les populations civiles, les forces armées maliennes et les forces internationales", a souligné le chef de la Minusma, Mahamat Saleh Annadif, cité dans le texte.

"Ces violences ne visent qu'à ébranler les efforts du camp de la paix pour ramener la stabilité et l'unité au Mali", a-t-il estimé, réaffirmant le soutien de la Minusma aux "efforts du gouvernement malien et des autres parties signataires ainsi que du peuple du Mali dans la mise en oeuvre de l'accord" de paix.

Reportage de Kassim Traoré, correspondant à Bamako pour VOA Afrique
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Un Casque bleu libérien avait été tué le 3 mai dans une attaque contre le camp de la force de l'ONU à Tombouctou (nord-ouest).

Cette attaque, comme la plupart de celles perpétrées ces dernières semaines au Mali, avait été revendiquée par le "Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans", alliance jihadiste récemment créée, sous le commandement du chef islamiste touareg malien Iyad Ag Ghaly.

Déployée depuis juillet 2013, la Minusma est la mission de maintien de la paix de l'ONU la plus coûteuse en vies humaines depuis la Somalie en 1993-1995, avec plus de 70 Casques bleus tués en opération.

Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda à la faveur de la déroute de l'armée face à la rébellion, d'abord alliée à ces groupes qui l'ont ensuite évincée.

Ces groupes en ont été en grande partie chassés à la suite du lancement en 2013, à l'initiative de la France, d'une intervention militaire internationale, qui se poursuit actuellement.

Mais des zones entières échappent au contrôle des forces maliennes et étrangères, régulièrement visées par des attaques meurtrières, malgré la signature en mai-juin 2015 d'un accord de paix, censé isoler définitivement les jihadistes, dont l'application accumule les retards.

Le nouveau président français, Emmanuel Macron, a exhorté le 19 mai toutes les parties prenantes et les pays voisins à "accélérer" le processus de paix, lors d'une visite de la base militaire française de Gao, principale ville du nord du pays.

"On sait où sont les difficultés principales et ce que nous devons faire. Faisons-le sans barguigner", a-t-il lancé, en présence de son homologue malien Ibrahim Boubacar Keïta.

A l'approche du deuxième anniversaire de cette signature, les progrès "ont jusqu'à présent été inégaux et nombre de dispositions importantes de l'accord, y compris des mesures prises à titre provisoire essentielles d'ordre politique et sécuritaire, ne sont toujours pas appliquées", regrette le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, dans son dernier rapport trimestriel sur le Mali.

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