"Ils sont libres", a déclaré sans plus de détail un responsable de la police de Kananga interrogé après qu'un correspondant de l'AFP eut croisé les deux officiers mercredi dans les rues de Kananga, capitale de la province du Kasaï central.
Les deux hommes - l'officier chargé de la sécurité des bureaux de la Commission électorale nationale indépendante (Céni) ainsi que du numéro 2 d'une unité spécialisée de la police de Kananga - ont été arrêtés le 3 septembre après une marche du mouvement pro-démocratie Lutte pour le changement (Lucha). Ils avaient alors été transférés à l'auditorat militaire et accusé de "violation des consignes".
Ce jour-là, les militants de Lucha avaient marché jusqu'au siège de la Commission électorale et y ont déposé un mémorandum demandant l'abandon de l'utilisation des machines à voter lors des élections générales prévues le 23 décembre 2018. Ces machines, qui servent à choisir les candidats et à imprimer les bulletins de vote, sont au cœur d'une controverse entre la Céni et l'opposition
Lucha avait exigé la libération immédiate et sans condition des deux policiers.
Ces élections déjà reportées à deux reprises (fin 2016 et décembre 2017) sont censées conduire à une première transition pacifique en RDC.
Avec AFP