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Deux opposants libérés par "grâce présidentielle"


Le député provincial de Kinshasa Gérard Mulumba a comparu "devant un tribunal qui a siégé dans son lieu d'hospitalisation", à Kinshasa, RDC, 23 février 2018. (Twitter/Wakenge)
Le député provincial de Kinshasa Gérard Mulumba a comparu "devant un tribunal qui a siégé dans son lieu d'hospitalisation", à Kinshasa, RDC, 23 février 2018. (Twitter/Wakenge)

Deux opposants congolais ont été libérés jeudi à Kinshasa en vertu d'une grâce du président Joseph Kabila, accordée en période de tension dans le pays qui attend les résultats de la présidentielle.

Le député provincial de Kinshasa Gérard Mulumba (alias Gecoco) "vient d'être libéré par une ordonnance présidentielle" portant mesure de grâce, a déclaré à l'AFP son avocat Me Léon Ngombwa.

"Il a déjà passé 14 mois en prison, il lui restait encore quatre mois", cette libération va lui "permettre de se faire soigner car il est malade", a-t-il ajouté.

Jean Claude Muyambo "est libéré aujourd'hui, il a été dans les critères" de l'ordonnance du Nouvel An accordant une grâce, a indiqué à l'AFP son avocat William Kalombo, confirmant une information du militant des droits de l'Homme, Emmanuel Cole.

Selon M. Cole, les deux hommes ont été libérés à l'issue d'une cérémonie organisée à la prison de Makala (la grande prison de Kinshasa) par le ministère de la Justice.

Selon le ministère, au total 200 prisonniers ont bénéficié de la grâce accordée par le président Joseph Kabila aux prisonniers dont la peine était inférieure ou égale à trois ans.

Elu et membre du parti historique d'opposition UDPS à Kinshasa, Gérard Mulumba avait été arrêté le 10 novembre 2017 et condamné à 18 mois de prison ferme pour "offense" au président.

Ancien allié de M. Kabila, M. Muyambo, qui a fait fortune comme avocat d'affaires, a été l'un des meneurs de la contestation de janvier 2015 contre le pouvoir. Plusieurs dizaines de personnes avaient été tuées lors de trois journées d'émeutes à Kinshasa.

M. Muyambo avait été arrêté au deuxième jour de ces troubles, officiellement poursuivi dans une affaire immobilière. D'abord condamné à 26 mois de prison, sa peine avait été alourdie en appel à cinq ans de prison.

L'opposition a toujours plaidé pour la relaxation de ces hommes, estimant que leur condamnation était motivée par des buts politiques.

La RDC attend la publication des résultats de l'élection présidentielle qui doit désigner le successeur du président Kabila.

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