Les deux hommes avaient été arrêtés en février 2015 et accusés d'avoir torturé à mort l'avocat Karim Hamdi dans un commissariat. Ils avaient été condamnés à cinq ans d'emprisonnement en première instance.
Me Hamdi est mort après avoir été "frappé sur plusieurs parties de son corps avec des objets contondants", avait déclaré à l'époque Hicham Abdel Hamid, alors porte-parole de l'Institut de médecine légale.
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Le ministère de l'Intérieur avait à l'époque indiqué que l'avocat était soupçonné d'appartenance à une "cellule terroriste".
Me Hamdi avait été arrêté pour sa participation à une manifestation de soutien aux Frères musulmans, la confrérie islamiste classée "organisation terroriste" par les autorités égyptiennes depuis 2013, selon le bâtonnier de l'ordre des avocats, Mohamed Othmane, cité à l'époque par la presse.
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Depuis la destitution par l'armée du président islamiste démocratiquement élu Mohamed Morsi, à la suite de manifestations massives contre lui, le régime du président Abdel Fattah al-Sissi a mené une répression sanglante contre les Frères musulmans.
Les organisations de défense des droits de l'Homme dénoncent régulièrement le recours aux sévices corporels par les forces de sécurité contre les personnes arrêtées ou détenues, notamment pour des motifs politiques.
Les autorités nient systématiquement ces accusations, remettant en cause l'impartialité politique des ONG et la crédibilité des témoignages qu'elles recueillent.
Avec AFP