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Deux policières blessées à la machette par un homme "criant Allah akbar" à Charleroi, en Belgique


Un homme marche sur une rue appelée "Rue du Fort" à Charleroi, en Belgique, 13 janvier 2016.
Un homme marche sur une rue appelée "Rue du Fort" à Charleroi, en Belgique, 13 janvier 2016.

Deux policières ont été blessées samedi à la machette à Charleroi (sud de la Belgique) par un homme "criant Allah akbar", abattu par les forces de l'ordre, dans un contexte de menace terroriste persistante en Belgique comme dans les pays voisins.

"Le décès de l'agresseur à la machette est confirmé", a indiqué la police de Charleroi sur son compte Twitter, après avoir indiqué dans un premier temps qu'il était encore en vie.

"Les deux collègues sont hors de danger", a par ailleurs précisé la police de cette ville de Wallonie, située à une soixantaine de kilomètres au sud de Bruxelles.

Selon l'agence Belga, une des policières a été atteinte "à hauteur du visage" et a été hospitalisée, tandis que sa collègue n'était que "très légèrement touchée".

L'attaque a eu lieu en fin d'après-midi devant l'hôtel de police de Charleroi. La police a précisé que l'hôtel de police resterait "inaccessible le temps de l'enquête d'usage".

Cette agression survient alors que le niveau d'alerte terroriste en Belgique, touchée le 22 mars par des attentats dans sa capitale, Bruxelles, est maintenu au niveau 3 (correspondant à une menace "possible et vraisemblable) sur une échelle en comprenant quatre.

'Acte ignoble'

Le ministre de l'Intérieur belge Jan Jambon, qui a dénoncé un "acte ignoble à Charleroi" sur son compte Twitter, a indiqué qu'une évaluation du niveau de cette menace terroriste était en cours, par l'organisme indépendant qui en est en charge.

Sur le qui-vive, la police belge a effectué des dizaines de perquisitions antiterroristes depuis les attentats du 13 novembre 2015 à Paris, préparés depuis la Belgique et auxquels ont participé des jihadistes belges.

Le 30 juillet, deux personnes ont été interpellées en Wallonie, dans la région de Mons (ouest) et à Liège (est), soupçonnées d'être en lien avec des projets d'attentats, selon le parquet fédéral belge.

La justice belge avait précisé que ces arrestations n'étaient pas en lien avec l'enquête sur les attentats du 22 mars à l'aéroport international de Bruxelles et dans la station de métro Maelbeek qui avaient fait 32 morts.

Le 25 juin dernier, la police avait arrêté deux hommes lors d'opérations antiterroristes à Verviers (est) et à Tournai, près de la frontière française. Ils ont été inculpés de "participation aux activités d'un groupe terroriste".

Selon des médias belges, l'un des suspect aurait projeté de se faire exploser pendant une des retransmissions publiques organisées en Belgique à l'occasion de l'Euro 2016 de football.

Au moins quatre suspects clés des attentats de Paris en novembre ont été remis par la Belgique aux autorités françaises dans le cadre de l'enquête sur les attaques de Paris, dont Salah Abdeslam, soupçonné d'y avoir joué un rôle de premier plan.

D'autres personnes visées par un mandat d'arrêt des juges français doivent être prochainement remises à la France: Mohamed Bakkali, soupçonné d'avoir loué un véhicule et des planques belges ayant servi à la préparation des attentats de Paris et de Bruxelles.

Selon le ministère belge de l'Intérieur, il y a 457 Belges partis combattre à un moment ou un autre en Syrie ou en Irak, ou ayant eu l'intention de s'y rendre, dont près d'un tiers de femmes et d'enfants.

Sur ces 457 personnes ayant rejoint ou tenté de rejoindre les rangs des groupes jihadistes, 266 sont toujours en Syrie ou en Irak, dont 90 sont portées disparues et ont vraisemblablement été tuées, selon des chiffre de l'Organe belge de coordination de l'analyse de la menace (Ocam).

Avec AFP

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