L'attaque a eu lieu lundi alors que les soldats circulaient entre les villes de Biu et Damboa, dans le Borno, épicentre de l'insurrection jihadiste qui a fait 20.000 morts et 2,6 millions de déplacés depuis 2009.
"Nos hommes sont tombés dans une embuscade tendue par des terroristes de Boko Haram alors qu'ils se dirigeaient vers Damboa", a déclaré à l'AFP un officier nigérian.
"Ils ont combattu les terroristes et nous avons perdu deux hommes dans les combats. Quatre soldats ont également été blessés", a-t-il ajouté, précisant que les insurgés avaient réussi à s'emparer d'un véhicule.
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Ce bilan a été confirmé par Mustapha Karimbe, membre d'une milice civile engagée aux côtés de l'armée: "Boko Haram a tendu une embuscade à un convoi militaire hier (lundi) après-midi, ils ont tué deux soldats et en ont blessé quatre".
"Ils ont également emporté des armes", dont un véhicule armé, a-t-il ajouté.
Après neuf années de conflit, Boko Haram a été chassé par l'armée nigériane de la plupart des localités dont ses hommes s'étaient emparé en 2014-2015, à l'apogée de sa puissance.
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Mais malgré les revendications des autorités d'Abuja, qui ont annoncé à maintes reprises avoir "écrasé les terroristes", le groupe possède encore une évidente force de frappe, menant de sanglantes attaques contre l'armée, mais aussi des attentats-suicides et des enlèvements ciblant les civils du nord-est.
La semaine dernière, plus de 100 élèves ont ainsi été enlevées dans un internat pour filles à Dapchi, dans l'Etat voisin de Yobe, lors d'une attaque nocturne de jihadistes.
Avec AFP