"Nous avons la responsabilité et vous avez la responsabilité de mettre fin à l'apartheid en Palestine", a-t-il lancé devant l'Assemblée générale des Nations unies à New York.
"Si la solution à deux Etats devait être détruite" par la persistance de cet "apartheid", "ce serait un échec" et "nous n'aurions pas d'autre choix que de poursuivre notre lutte" pour la fin de l'occupation israélienne, a-t-il insisté.
S'exprimant à la tribune au lendemain du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, il a appelé l'Assemblée générale à "préserver la solution à deux Etats", "aujourd'hui en danger", pour "sauver et promouvoir les chances de parvenir à la paix".
"Nous avons essayé à maintes reprises de relancer le processus de paix et nous avons demandé au Premier ministre israélien d'affirmer son engagement pour la solution à deux Etats", mais il a "malheureusement rejeté cette offre", a ajouté le président de l'Autorité palestinienne.
Dans un long discours de 45 minutes, Mahmoud Abbas a exprimé la frustration des Palestiniens face à l'impasse dans laquelle se trouve le processus de paix.
"Vers qui pouvons-nous nous tourner", après l'échec de nombreuses initiatives au fil des années, a-t-il demandé, exigeant une fois de plus la fin de la politique d'extension des colonies israéliennes. "Il n'y a plus de place pour un Etat palestinien et ce n'est pas acceptable".
Le président américain Donald Trump assure qu'un accord de paix israélo-palestinien est "possible" et son administration est engagée dans de nouveaux efforts pour relancer le processus. Mais les dirigeants palestiniens cachent de moins en moins leur frustration vis-à-vis de l'administration Trump, qui s'est gardée jusqu'ici de soutenir la solution à deux Etats avec la création d'un Etat palestinien coexistant avec Israël.
Avec AFP