Les ministres des Affaires étrangères, de la Défense, de l'Intérieur et du Pétrole du Soudan du Sud ont rencontré leurs homologues soudanais à Khartoum pour la première fois depuis la formation d'un gouvernement d'unité nationale à Juba en mai.
Le Soudan du Sud avait conquis son indépendance du Soudan en 2011 mais ce nouveau pays a rapidement plongé dans une guerre civile meurtrière et dévastatrice en 2013, opposant deux de ses plus importantes figures politiques, Riek Machar et Salva Kiir.
Le chef rebelle Riek Machar est toutefois devenu en avril vice-président, formant un gouvernement d'unité nationale avec le président Salva Kiir.
"Il existe des difficultés dans nos relations" avec le Soudan, a reconnu le chef de la diplomatie du Soudan du Sud, Deng Alor, lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue soudanais Ibrahim Ghandour. "J'ai transmis un message du président Kiir pour le président (soudanais) Omar el-Béchir, appelant à une résolution rapide de nos différends", a-t-il poursuivi.
Les deux pays ont des contentieux frontaliers, notamment sur le statut de la région d'Abyei et sur les redevances que devrait payer Juba pour l'utilisation d'un pipeline traversant le Soudan afin d'exporter son pétrole.
De son côté, M. Ghandour a indiqué que la "première priorité du Soudan est de construire des relations avec le Soudan du Sud au vu des liens historiques" entre les deux nations.
Khartoum espère que le retour de M. Machar comme vice-président permettra de stabiliser la situation au Soudan du Sud et de dynamiser les échanges bilatéraux, notamment grâce au transit de pétrole sud-soudanais vers le port soudanais de Port Soudan sur la mer Rouge. Le Soudan du Sud est un des pays les plus pauvres du monde.
Avec AFP