"Dix civils ont été tués dans des échanges de tirs d'artillerie dans un quartier résidentiel et sur le marché local", rapporte le "comité de résistance" de la ceinture sud de Khartoum, une organisation de quartier qui gère l'entraide entre habitants.
Déclenchée le 15 avril, la guerre entre l'armée dirigée par le général Abdel Fattah al-Burhane et les redoutés paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) du général Mohamed Hamdane Daglo, a fait plus de 12.000 morts selon une estimation très sous-estimée de l'ONG Armed Conflict Location & Event Data Project (Acled).
Elle a aussi déplacé plus de sept millions de personnes, d'après l'ONU.
Les efforts diplomatiques pour des négociations de paix, notamment des Etats-Unis, de l'Arabie saoudite et, plus récemment, du bloc régional de l'Afrique de l'Est, l'Igad, ont jusque-là échoué.
Avant de s'affronter, les généraux Burhane et Daglo s'étaient alliés pour mener un putsch et évincer, en octobre 2021, les civils du pouvoir mettant fin à deux années de transition démocratique.
Incapables de prendre l'avantage depuis le début de la guerre, les deux camps piétinent mais aucun n'entend faire de concession à la table des négociations.
Sur le terrain, les FSR semblent toutefois prendre de nouveaux pans du pays depuis des mois face à une faible résistance de l'armée.
Elles contrôlent désormais les rues de Khartoum, la quasi-totalité de la vaste région occidentale du Darfour et ont pénétré dans l'Etat d'al-Jazira, dans le centre-est du pays, qui accueille une bonne part des déplacés.
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