Liens d'accessibilité

Dernières nouvelles

Dix étudiants interpellés sur le campus de Lomé


Les forces de sécurité lors des manifestations à Lomé, Togo, 18 octobre 2017.
Les forces de sécurité lors des manifestations à Lomé, Togo, 18 octobre 2017.

Dix étudiants ont été interpellés et placés en détention mardi à Lomé, alors qu'ils se rendaient sur le campus de l'université de Lomé pour une assemblée générale.

Parmi ces étudiants figure Foly Satchivi, le président de la Ligue togolaise des droits des étudiants (LTDE), arrêté en juin 2017 et condamné à 12 mois de prison avec sursis par le tribunal de Lomé, à la suite de manifestations sur le campus de l'université de Lomé.

"Quand les étudiants avec des frondes, des lance-pierres et des bidons d'acide se préparent à s'en prendre à la police universitaire et à semer l'anarchie, nous devons agir", a déclaré à l'AFP Dodzi Komla Kokoroko, président de l'université de Lomé, qui a confirmé que les "étudiants délinquants" avaient été remis à la Direction de la police judiciaire.

>> Lire aussi : Entre chômage et désespoir, des jeunes veulent en "finir" avec le régime au Togo

"Tout se fera à l'université de Lomé par la confiance, la discussion et le respect (...), nous devons arrêter la pagaille et la manipulation", a-t-il ajouté.

La LTDE avait appelé à des "assemblées générales d'envergure" mardi, mercredi et jeudi sur le campus de Lomé. Les responsables de l'association n'étaient pas joignables dans l'immédiat.

L'université de Lomé est secouée depuis plusieurs jours par des mouvements de colère estudiantins. Le 23 janvier, une manifestation avait entraîné des échauffourées avec les forces de sécurité sur le campus de la plus grande université publique du pays, qui compte quelque 52.800 inscrits.

Certains efforts ont été réalisés sur le campus ces dernières années, notamment avec la rénovation du restaurant universitaire, la réfection des routes, l'achat de nouveaux livres pour la bibliothèque ou un meilleur accès au Wifi.

>> Lire aussi : Douze mois de prison avec sursis pour deux étudiants togolais

Mais pour les étudiants, les problèmes de fond restent inchangés: insuffisance du nombre de salles de cours, absence de laboratoires dans les départements de langues et à la faculté des sciences.

Les étudiants protestent également contre la hausse brutale des frais de scolarité - 176.000 et 301.000 F.CFA (268,31 er 458,87 euros) en master et doctorat contre 22.500 F.CFA (34,30 euros) par an habituellement - et ils exigent une augmentation des bourses.

Avec AFP

XS
SM
MD
LG