Parmi ces étudiants figure Foly Satchivi, le président de la Ligue togolaise des droits des étudiants (LTDE), arrêté en juin 2017 et condamné à 12 mois de prison avec sursis par le tribunal de Lomé, à la suite de manifestations sur le campus de l'université de Lomé.
"Quand les étudiants avec des frondes, des lance-pierres et des bidons d'acide se préparent à s'en prendre à la police universitaire et à semer l'anarchie, nous devons agir", a déclaré à l'AFP Dodzi Komla Kokoroko, président de l'université de Lomé, qui a confirmé que les "étudiants délinquants" avaient été remis à la Direction de la police judiciaire.
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"Tout se fera à l'université de Lomé par la confiance, la discussion et le respect (...), nous devons arrêter la pagaille et la manipulation", a-t-il ajouté.
La LTDE avait appelé à des "assemblées générales d'envergure" mardi, mercredi et jeudi sur le campus de Lomé. Les responsables de l'association n'étaient pas joignables dans l'immédiat.
L'université de Lomé est secouée depuis plusieurs jours par des mouvements de colère estudiantins. Le 23 janvier, une manifestation avait entraîné des échauffourées avec les forces de sécurité sur le campus de la plus grande université publique du pays, qui compte quelque 52.800 inscrits.
Certains efforts ont été réalisés sur le campus ces dernières années, notamment avec la rénovation du restaurant universitaire, la réfection des routes, l'achat de nouveaux livres pour la bibliothèque ou un meilleur accès au Wifi.
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Mais pour les étudiants, les problèmes de fond restent inchangés: insuffisance du nombre de salles de cours, absence de laboratoires dans les départements de langues et à la faculté des sciences.
Les étudiants protestent également contre la hausse brutale des frais de scolarité - 176.000 et 301.000 F.CFA (268,31 er 458,87 euros) en master et doctorat contre 22.500 F.CFA (34,30 euros) par an habituellement - et ils exigent une augmentation des bourses.
Avec AFP