"Martin Luther King va prendre le mouvement, le boycott et puis la réclamation des droits civiques pour les Noirs. On le voit ici avec ses compagnons de lutte et le président Kennedy. Ici, c'est lors de la signature de l'acte des droits civiques, le 2 juillet 1964", explique le guide de l'exposition, Edoh Komi.
L'exposition retrace le parcours de ce défenseur des droits des Afro-Américains, et parcourt certaines villes du Togo pour expliquer aux élèves et étudiants, qui est l'homme, sa lutte et l'héritage qu'il a légué à l'humanité.
Le 4 avril prochain, sera commémoré le 50ème anniversaire de l'assassinat de Martin Luther King, tué en 1968 à Memphis. C'est en prélude à cette commémoration que le Mouvement Martin Luther King organise cette exposition itinérante au Togo.
Le pasteur Edoh Komi, président de ce mouvement, explique que "50 ans après, on voit encore Martin Luther King plus vivant que lorsqu'il était en vie".
Il poursuit : "son combat non-violent pour la liberté, pour la justice et pour l'égalité résonne encore aujourd'hui. Chacun peut tirer une leçon dans ce modèle".
Selon lui, à travers cette exposition, "nous voulons appeler les générations présentes et futures à s'inspirer de cette personnalité et réclamer les choses dans la non-violence."
Martin Luther King a fait véhiculer une idée forte qui continue par influencer le monde renchérit Komla Avono, directeur de la bibliothèque universitaire de Lomé.
"L'une des idées fortes qui dirige ce monde actuellement est l'idée de Martin Luther King. Toutes les idées ne survivent pas mais son idée a survécue et est aujourd'hui le seul emploi pour une communauté apaisée", souligne-t-il.
"L'idée de King d'abord, c'est une idée très difficile à accepter. Dans une situation où les gens emploient de la violence contre vous, de la haine contre vous, c'est très difficile de penser que l'amour peut le remporter. Mais il se trouve que la violence n'a jamais réglé de problèmes", rappelle-t-il.
C'est l'American corner de l'Université de Lomé, qui était la première étape de cette exposition. VOA Afrique a rencontré des étudiants à qui le nom de Martin Luther King ne résonne pas dans le vide.
"Martin Luther King, c'est le père de la non-violence. Ca nous appelle à ne pas être violents", explique un étudiant.
"Même si nos dirigeants font de choses mauvaises, nous devons avoir une attitude polie pour réclamer nos droits", en faisant un rappel à l'actualité.
Cette exposition peut contribuer à réduire les violences en milieu scolaire estime Komlan Amésiaménu, directeur de cabinet au ministère des enseignements primaire et secondaire et de la formation professionnelle.
"Nous pensons que les élèves qui pourront suivre ces présentations peuvent s'inspirer de son principe et ça leur permettrait de voir que même quand on se sent léser en milieu scolaire, il doit avoir des voies administratives qu'on doit emprunter et éviter les mouvements de violence comme nous l'avions constaté ces derniers temps", dit-il.
Daniel Kossi Agbéblèwou, étudiant, la vingtaine, garde en mémoire une phrase tirée du discours "I have a dream" prononcé par Martin Luther King le 28 août 1963, devant le Lincoln Memorial, à Washington, D.C.
Kayi Lawson, correspondante à Lomé