Sept soldats djiboutiens avaient été tués et six autres portés disparus lors de l'attaque de la base de Garabtisan, dans le nord de ce petit pays de la Corne de l'Afrique.
Le ministère djiboutien de la Défense avait alors pointé du doigt "FRUD armé" (Front pour la restauration de l'unité et de la démocratie), le décrivant comme un "groupe terroriste".
"Ne souhaitant aucunement faire perdurer la souffrance et les inquiétudes des familles des militaires fait prisonniers et n'ayant pas vocation à détenir ad vitam aeternam de citoyens djiboutiens, nous avons pris la décision de remettre les soldats tombés dans nos mains aux autorités éthiopiennes", a déclaré le FRUD dans un communiqué transmis à l'AFP.
Le ministère des Affaires étrangères éthiopien, pays frontalier qui a participé aux négociations pour la libération des soldats, a confirmé dans un communiqué que les militaires "ont été remis au gouvernement de Djibouti", soulignant que les deux pays "travaillent ensemble pour renforcer la coopération en matière de paix et de sécurité".
Recruté parmi la communauté afar du nord de Djibouti, le FRUD a lancé une rébellion contre le gouvernement en 1991, affirmant vouloir défendre les intérêts des Afar contre les Issa, l'autre grande communauté ethnique du pays.
Le groupe s'est ensuite scindé et, bien que le FRUD soit membre de la coalition UMP au pouvoir qui soutient le président Ismaïl Omar Guelleh, sa branche militaire reste engagée dans la résistance armée.
Situé sur l'une des routes maritimes les plus fréquentées du monde, à l'endroit où la mer Rouge rejoint le golfe d'Aden, Djibouti abrite la seule base militaire américaine en Afrique et la plus grande base militaire française à l'étranger.