Dominic Ongwen est arrivé mercredi matin à La Haye, aux Pays-Bas, accompagné par une délégation de la Cour pénale internationale (CPI). Il devait passer un examen médical avant de comparaitre pour la première fois devant la CPI. Il avait été transféré à la garde de la CPI le 17 janvier 2015.
Avant de se rendre récemment en Centrafrique, Ongwen était l’un des principaux chefs de la rébellion ougandaise de la LRA, l’Armée de résistance du Seigneur, où il aurait été le commandant de la brigade Sinia. Le 8 juillet 2005, la CPI avait délivré un mandat d'arrêt à son encontre pour trois chefs de crimes contre l'humanité et quatre chefs de crimes de guerre commis en 2004 en Ouganda.
La LRA a semé la terreur pendant une trentaine d’années dans plusieurs pays d’Afrique centrale, avant de se scinder en bandes qui frappent toujours dans des régions isolées. Elle aurait fait plus de 100.000 morts, et enlevé plus de 60.000 enfants.
Pour Fatou Bensouda, procureur de la CPI, la comparution d’Ongwen devant le tribunal envoie « un message ferme et non équivoque » à ceux qui se rendent coupables des crimes les plus atroces : ils seront traduits en justice, a-t-elle fait valoir, quelques soient les délais pour leur capture.
Les Etats-Unis se sont félicités du transfert d’Ongwen à La Haye. Une étape « bienvenue », a estimé la porte-parole du département d’Etat américain Jen Psaki, pour que justice soit rendue aux victimes de la LRA.