A moins de 100 jours des élections présidentielle et législatives, Donald Trump a exprimé le même dédain envers le président de la commission des forces armées du Sénat, John McCain, qui entend conserver son siège dans l'Arizona.
"J'aime Paul, mais notre pays traverse une époque horrible", a expliqué M. Trump dans un entretien au Washington Post, interrogé au sujet de la primaire républicaine du 9 août dans le Wisconsin pour un siège à la Chambre des représentants des Etats-Unis.
Le conservateur Paul Nehlen s'est en effet porté candidat, face au sortant Paul Ryan, pour représenter leur parti à ce scrutin législatif.
"Nous avons besoin d'un leadership très, très fort. Et je n'en suis pas tout à fait au point" de soutenir M. Ryan, a poursuivi Donald Trump.
Ces propos semblent faire écho à ceux de Paul Ryan qui avait déclaré début mai ne pas être prêt à soutenir Donald Trump dans la course à la Maison Blanche, avant de finalement se rallier derrière le milliardaire.
A peine deux semaines après la convention républicaine, où le parti a affiché un visage d'unité, Donald Trump a attaqué bien plus vigoureusement John McCain, qui se présente pour un sixième mandat de sénateur de l'Arizona.
"Je n'ai jamais été avec John McCain car j'ai toujours pensé qu'il aurait dû faire un meilleur travail pour les anciens combattants", a-t-il estimé. "Nos anciens combattants ne sont pas traités convenablement. Ils ne sont pas traités équitablement".
John McCain a vivement dénoncé l'attitude de Donald Trump qui s'en est pris ces derniers jours aux parents d'un capitaine américain musulman mort au combat en Irak, invités à la convention d'investiture démocrate la semaine dernière.
La sénatrice du New Hampshire Kelly Ayotte s'est aussi dite "consternée" par les propos du candidat à ce sujet.
Et la réponse de ce dernier n'a pas tardé: "Kelly Ayotte ne m'a apporté aucun soutien, et je m'en sors très bien dans le New Hampshire".
"Nous avons besoin de gens loyaux dans ce pays. Nous avons besoin de battants dans ce pays. Nous n'avons pas besoin de personnes faibles. On en a suffisamment", a-t-il estimé.
Avec AFP