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Donald Trump face au Congrès, changement de ton?


Le Congrès est prêt à recevoir le président élu Donald Trump pour son investiture, à Washington DC, le 18 janvier 2017. (VOA/ Nastasia Peteuil)
Le Congrès est prêt à recevoir le président élu Donald Trump pour son investiture, à Washington DC, le 18 janvier 2017. (VOA/ Nastasia Peteuil)

Après 40 jours au pouvoir, Donald Trump a l'occasion mardi soir face au Congrès réuni au grand complet de donner un nouvelle impulsion à sa présidence, mais il devra trouver le ton juste.

Pour son baptême du feu face aux élus de la Chambre des représentants et du Sénat, mais aussi aux membres de son gouvernement et aux juges de la Cour suprême, le président républicain déclinera, loin de l'ambiance des meetings de campagne qu'il affectionne, ses priorités législatives.

Après la tonalité très sombre de son discours d'investiture du 20 janvier, ses virulentes attaques et les propos décousus de sa conférence de presse du 16 février, quelle sera la couleur de ce discours suivi en direct par des millions d'Américains?

La Maison Blanche a évoqué une allocution centrée sur "le renouveau de l'esprit américain".

"C'est l'occasion pour lui de présenter une vision très positive pour le pays et de vraiment parler à l'Amérique (...) du potentiel dont nous disposons", a indiqué son porte-parole Sean Spicer.

Sécurité aux frontière, plan de modernisation des infrastructures, réduction des règlementations environnementales: les grands thèmes de ses premières semaines devraient figurer en bonne place.

Selon le nouveau secrétaire américain au Trésor Steven Mnuchin, les réformes économiques devraient aussi être très présentes.

"Le président est concentré sur son objectif de retrouver une croissance soutenue sur le long terme (...) et nous allons commencer avec la réforme fiscale", a-t-il déclaré dimanche sur Fox News.

La nouvelle administration table sur une croissance d'au moins 3% dans la durée, des prévisions jugées très optimistes par nombre d'économistes.

'Pas un fan des tweets quotidiens'

Sur le papier, la situation des républicains est idéale: pour la première fois depuis 2006, le "Grand Old Party" contrôle à la fois les deux chambres du Congrès et la Maison Blanche. Mais les relations entre les élus et le magnat de l'immobilier sont compliquées.

Nombre d'entre eux sont mal à l'aise avec certaines de ses propositions, en particulier son isolationnisme économique, mais aussi avec sa personnalité et son style à la tête de la première puissance mondiale.

"Je ne suis pas un fan des tweets quotidiens", résumait mi-février d'un euphémisme, Mitch McConnell, chef des républicains du Sénat.

Mais soucieux de faire adopter une série de grandes réformes conservatrices, l'immense majorité d'entre eux prend soin - pour l'heure - de ne pas froisser le nouveau locataire de la Maison Blanche.

La question centrale des semaines et des mois à venir tournera autour de l'autonomie dont ils bénéficieront dans la rédaction des grandes lois de réforme fiscale et du système de santé.

L'évolution de la cote de popularité de Donald Trump sera aussi scrutée à la loupe sur Capitol Hill à l'approche des élections législatives de 2018.

Selon un sondage NBC/WSJ publié dimanche, 44% seulement des Américains approuvent son action à la tête de l'Etat (48% désapprouvent), des chiffres jamais vus pour un président en début de mandat traditionnellement porté par la dynamique de son élection.

Mais le sondage montre aussi qu'il conserve un soutien robuste au sein de sa base: 82% des républicains jugent par exemple que son décret controversé sur l'immigration, pour l'heure suspendu par la justice, était nécessaire pour lutter contre le terrorisme.

La journée de mardi débutera par la diffusion d'un entretien dans l'émission matinale de Fox News, qui est, selon lui, l'émission "la plus honnête" qui soit.

Quelques heures avant sa première allocution solennelle face au pays dans un hémicycle chargé d'histoire, le 45e président des Etats-Unis pourrait en profiter pour lancer de nouvelles attaques contre les autres grands médias américains dont il dénonce avec une virulence chaque jour renouvelée la "malhonnêteté".

Avec AFP

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