Rex Tillerson, secrétaire d'Etat
Donald Trump a nommé à la tête de sa diplomatie Rex Tillerson, le PDG du géant pétrolier ExxonMobil et ami de la Russie, un signal fort du président élu qui souhaite un réchauffement des relations avec Moscou.
M. Tillerson, 64 ans, connaît très bien la Russie où, en sa qualité de patron du premier groupe pétrolier mondial, il a souvent fait des affaires. Mais il a aussi développé une relation personnelle avec le président russe Vladimir Poutine.
C'est un "professionnel" qui a "de bonnes relations de travail" avec Vladimir Poutine, a réagi le Kremlin.
Avec la nominaton de Rex Tillserson du poste de secrétaire d'Etat, le président-élu des Etats-Unis confirme en effet sa volonté d'engager une détente avec la Russie.
Stephen Bannon, haut conseiller et chef de la stratégie
C'est la nomination la plus critiquée par les opposants de Donald Trump. Il est le rédacteur en chef d'un site d'extrême droite controversé et proche des suprémacistes blancs américains.
Récemment, il a déclaré que "les mondialistes ont détruit la classe ouvrière américaine et ont créé une classe moyenne en Asie".
"La question maintenant concerne les Américains qui essaient de ne pas se faire niquer", a-t-il ajouté.
Rick Perry, secrétaire à l'énergie
Rick Perry, 66 ans, qui a gouverné un Etat riche en pétrole, hérite d'un vaste portefeuille et devra aussi bien consolider les énergies fossiles qu'assurer la sécurité nucléaire et faire avancer les innovations en matière d'énergie, au sein du gouvernement du climato-sceptique Donald Trump.
"En tant que gouverneur du Texas, Rick Perry a créé un environnement pour le commerce qui a produit des millions de nouveaux emplois et (engendré) une baisse des prix de l'énergie dans son Etat", a vanté Donald Trump dans un communiqué annonçant la nomination, assurant qu'"il apportera la même approche pour notre pays tout entier en tant que ministre de l'Energie".
Fils de fermiers qui a grandi à Pain Creek, petite localité du Texas, Rick Perry va succéder à Ernest Moniz, physicien nucléaire de métier et artisan de l'accord sur le nucléaire iranien conclu avec Téhéran en 2015.
"Je suis impatient de prendre en charge le développement, l'administration et la régulation de nos ressources énergétiques, de (travailler à la) conservation de notre arsenal nucléaire et de promouvoir une politique énergétique américaine qui crée des emplois et place l'Amérique en priorité", a expliqué le futur ministre, cité dans le même communiqué.
Reince Priebus, secrétaire général de la Maison Blanche
Reince Priebus a été nommé à cette position. Il est également le président du parti républicain. Il est souvent décrit comme un homme politique expérimenté.
Il orchestrera toute l'administration de Donald Trump et servira de lien avec les élus et le parti, sorti divisé de la campagne.
John Kelly, secrétaire de la sécurité intérieure
Cet ancien Marine, général de corps d'armée, âgé de 66 ans "est la bonne personne pour mener l'urgente mission de stopper l'immigration illégale et d'assurer la sécurité de nos frontières", a estimé le président élu Donald Trump dans un communiqué.
A la tête du Department of Homeland Security (DHS), John Kelly aura pour missions d'assurer le contrôle des frontières extérieures des Etats-Unis, de l'immigration et des naturalisations et sera en charge de la sécurité intérieure.
"Le peuple américain a voté lors de cette élection pour stopper le terrorisme, récupérer la souveraineté de nos frontières, et mettre fin à l'attitude politiquement correcte qui a trop longtemps régi notre approche de la sécurité nationale", a pour sa part réagi John Kelly, cité dans le communiqué.
Michael Flynn, conseiller à la sécurité nationale
Le poste actuellement occupé par Susan Rice va revenir au général à la retraite Michael Flynn, 57 ans, grand pourfendeur de l'extrémisme islamique et conciliant à l'égard de la Russie.
Il avait dirigé le service des renseignements militaires (Defense Intelligence Agency) entre 2012 et 2014 et suscité la polémique pour des déclarations hostiles à l'islam.
Il défend un rapprochement avec Moscou et Pékin, s'affichant lors d'un dîner à Moscou avec Vladimir Poutine en décembre 2015.
James Mattis, secrétaire à la Défense
James Mattis était l'un des finalistes pour ce poste crucial de la prochaine administration, alors que Donald Trump a promis d'intensifier la guerre contre les djihadistes du groupe Etat islamique en Syrie et en Irak, deux théâtres d'opérations que le général Mattis connaît bien.
"L'enragé, il est excellent", a-t-il annoncé en surprenant les milliers de partisans venus le voir à Cincinnati, dans l'Ohio, l'un des Etats remportés par le milliardaire républicain le 8 novembre dernier.
L'enragé ("mad dog") est le surnom de James Mattis, 66 ans, le premier ex-général à devenir secrétaire à la Défense depuis 1950, et que Donald Trump avait déjà crédité de lui avoir fait comprendre que la torture n'était pas efficace. "C'est le meilleur", a-t-il aussi dit en le comparant à l'illustre général de la Seconde guerre mondiale George Patton.
Jeff Sessions, Procureur général
Donald Trump a décidé de confier le ministère de la Justice au sénateur Jeff Sessions, 69 ans, partisan d'une extrême fermeté sur l'immigration illégale, un des grands thèmes de campagne de Donald Trump, qui avait promis d'expulser 11 millions de clandestins.
M. Sessions, qui entend travailler avec "justice et impartialité", apportera à Donald Trump, novice en politique, sa fine connaissance des mécanismes du pouvoir à Washington.
Mais des propos ouvertement racistes tenus dans les années 1980 le poursuivent encore aujourd'hui: procureur fédéral dans l'Alabama, il avait reproché en 1986 à un avocat blanc de faire "honte à sa race" pour avoir défendu un client noir.
La puissante organisation de défense des libertés Aclu a rappelé avoir été qualifiée de "communiste" par M. Sessions et avoir contesté plusieurs de ses positions sur les droits des homosexuels, la peine de mort ou l'avortement.
Nikki Haley, ambassadrice américaine aux Nations unies
Nikki Haley, 44 ans, est la fille d'immigrants originaires d'Inde. Etoile montante du parti républicain, elle devient la première femme nommée dans son administration par Donald Trump. Elle va succéder à Samantha Power, qui occupe actuellement le poste d'ambassadrice à l'ONU.
Mme Haley avait soutenu dans un premier temps le candidat Marco Rubio lors de la primaire républicaine. Elle a toutefois souligné avoir voté pour Donald Trump à la présidentielle, même si ce n'était pas à l'origine son premier choix.
La jeune femme a peu d'expérience en politique internationale mais apporte une dose de diversité dans l'équipe du magnat de l'immobilier après une campagne électorale qui a divisé le pays.
Nikki Haley avait accédé à une certaine notoriété quand, en tant que gouverneure de Caroline du Sud (sud-est), elle avait fait décrocher en juillet 2015 le drapeau confédéré, symbole ségrégationniste au yeux de beaucoup, qui flottait depuis des années devant le bâtiment du Parlement de son Etat.
Elle a été la première femme à devenir gouverneure de Caroline du Sud, et est actuellement la plus jeune des gouverneurs du pays. Elle est mariée à un capitaine de la garde nationale qui a notamment été déployé en Afghanistan et avec qui ils ont deux enfants âgés de 15 et 18 ans.
Mike Pompeo, directeur de la CIA
La CIA va être pilotée par Mike Pompeo, 52 ans, qui représente le Kansas à la Chambre des représentants, élu dans la vague d'arrivée au Congrès du Tea Party, l'aile ultra-conservatrice du parti républicain.
Ce "faucon" est un farouche adversaire du régime iranien et de l'accord international sur le nucléaire signé par les grandes puissances pour empêcher Téhéran de se doter de la bombe.
M. Pompeo a été l'un des membres en vue de la controversée commission d'enquête sur l'attaque du consulat américain à Benghazi en Libye en 2012, qui avait accusé Hillary Clinton, alors secrétaire d'Etat, d'avoir minimisé la menace jihadiste dans ce pays.
Betsy DeVos, secrétaire à l'éducation
Elle est la deuxième femme a avoir été nommée par le président élu Donald Trump pour s'occuper du département de l'Éducation.
Anciennement chef de file du parti républicain dans le Michigan, elle a toujours travaillé dans le milieu éducatif.
Elle est connue pour être partisane du droit à choisir entre école publique, privée ou enseignement à la maison.
Linda McMahon, directrice de la Small Business Administration (PME)
Linda McMahon prendra la tête de l'équipe en charge de gérer l'équivalent des petites et moyennes entreprises américaines (Small Business Administration).
La Small Business Administration chapeaute quelque 28 millions d'entreprises, qui emploient près de la moitié des travailleurs du secteur privé américain.
Donald Trump, qui a promis en campagne de baisser l'imposition des entreprises et d'alléger les régulations qui entravent selon lui la croissance économique, a expliqué que Mme McMahon, 68 ans, "est l'une des meilleures dirigeantes du pays".
Elle a notamment dirigé entre 1994 et 2010 la World Wrestling Entertainment (WWE), entreprise spécialisée dans l'organisation de matches de catch.
"Elle a contribué à l'essor de la WWE, d'un modeste service de 13 personnes à une entreprise internationale avec plus de 800 employés, avec des bureaux à travers le monde", a défendu Donald Trump dans un communiqué.
"Linda va être une leader phénoménale et une championne pour les petites entreprises, (elle) va désinhiber l'esprit entrepreneurial dans tout le pays", a-t-il ajouté.