La mesure est effective immédiatement : l’exploitation minière a été suspendue pour une durée indéterminée dans trois provinces de l’Est de la RDC, Nord-Kivu, Sud-Kivu et Maniema. L’annonce en a été faite dimanche dans un communiqué signé du ministre congolais des Mines, Martin Kbwelulu. Selon le communiqué, « le président Joseph Kabila a fait le constat amer que l'ampleur de l'exploitation minière dans cette partie du pays résulte du fait des activités de groupes mafieux qui confortent l'insécurité récurrente. »
La décision a été prise lors d’une visite du président Kabila au Nord Kivu, théâtre de viols collectifs de quelque 240 femmes par des groupes armés. Le chef de l’Etat congolais a aussi dénoncé « l’implication manifeste de certaines autorités locales, provinciales et nationales, tant civiles que militaires, dans l’exploitation illégale et le commerce illicite de substances minérales ».
Le Nord-Kivu, le Sud-Kivu et le Maniema sont très riches en minerais, notamment la cassitérite et le coltan qui entrent dans la composition des téléphones portables et autres appareils électroniques. Bon nombre des gisements miniers sont sous le contrôle de groupes armés tels les rebelles hutus rwandais des FDLR.
La société civile du Nord-Kivu, par la voix de son président, Jason Luneno Mandradele, s’est félicité de la décision du chef de l’Etat congolais.