Arrivés des quatre coins d'Abidjan, plusieurs milliers de "Chinois", surnom donné aux innombrables fans de l'artiste, ont commencé d'affluer au stade Félix Houphouët-Boigny, le plus grand du pays, à moitié rempli vers 17H00 (locales et GMT).
"Il (Arafat) ne peut pas nous quitter comme ça. Nous sommes des +Chinois+, il fallait qu'on soit présent", lance François, un élève de terminale venu d'Abobo, un quartier populaire de la capitale économique ivoirienne.
"C'est notre idole", confie Marguerite Yao, arborant un T-shirt à l'effigie de l'artiste sur lequel on peut lire : "Adieu Daishinkan" (un autre de ses surnoms, lié à un héros de BD).
Mamadou, un mécanicien de 16 ans, est arrivé de Dabou (à 50 km d'Abidjan), pour rendre un ultime hommage à celui dont "la musique a bercé (son) enfance".
La cérémonie était aussi l'occasion pour les petits commerçants de faire des affaires. Des foulards rouges (aux couleurs de la république de Chine) frappés de l'effigie de l'artiste étaient vendus 2.000 francs CFA (3 euros), en concurrence avec des T-shirts et des CD.
Le quartier du stade Houphouët-Boigny était quadrillé depuis le matin par les forces de l'ordre. Quelque 6.000 hommes ont été déployés, selon la radio-télévision publique ivoirienne, pour éviter les débordements.
DJ Arafat, de son vrai nom Ange Didier Houon, est mort le 12 août des suites d'un accident de moto à Abidjan. L'annonce de sa mort avait donné lieu à des scènes d'hystérie parmi ses fans.
DJ Arafat avait été désigné "meilleur artiste de l'année" aux Awards du coupé-décalé en 2016 et 2017. Il avait aussi été distingué en 2012 "meilleur artiste africain" au Kora Music Awards, récompenses musicales panafricaines.
L'artiste sera enterré samedi dans le grand cimetière de Williamsville, dans la commune populaire d'Adjamé, à Abidjan.