Les autorités congolaises ont dit mardi se préparer à un combat d'au moins trois mois contre une flambée d'Ebola qui touche une région reculée du nord-ouest de la République démocratique du Congo, confirmant qu'elle était liée à la souche locale ("Zaïre") du virus qui frappe aussi l'Afrique de l'Ouest.
La RDC a confirmé dimanche que 13 personnes avaient été tuées par Ebola dans un secteur du territoire de Boende, ville située à 800 km au nord-est de Kinshasa, dans la province de l'Equateur. A Kinshasa le ministre de la Santé, Félix Kabange Numbi, a déclaré à la presse qu'il faudrait attendre "trois mois pour déclarer la fin de l'épidémie" en RDC.
Face à l'épidémie d'Ebola qui a déjà fait près de 1.500 morts dans quatre pays d'Afrique de l'Ouest, l'ONU avait annoncé lundi que la lutte pourrait prendre six mois. Les examens approfondis de l'Institut national de la recherche biologique (INRB) ont permis de confirmer que la souche de la maladie en RDC est celle dite "Zaïre" (l'ancien nom de la RDC), particulièrement virulente à l'heure actuelle en Afrique de l'Ouest, a indiqué M. Kabange.
Ces tests doivent néanmoins encore être confirmés par un laboratoire au Gabon.
Les autorités congolaises insistent pour dire que l'apparition du virus en RDC n'est pas liée à l'épidémie qui frappe actuellement le Liberia, la Sierra Leone, la Guinée et le Nigeria, pays avec lesquels le Congo n'a aucune frontière commune.
Selon le ministre congolais de la Santé, 147 personnes ayant eu des contacts avec des malades en RDC étaient suivies mardi matin par les autorités sanitaires, contre 80 dimanche.
Le secteur d'une centaine de kilomètres carrés dans lequel la maladie s'est déclarée a été placé en quarantaine. M. Kabange a également indiqué que le seuil d'alerte avait été encore relevé à tous les points d'entrée du pays.