L'Egypte craint que la construction du gigantesque barrage de la Renaissance sur le Nil Bleu, entamée en 2012, entraîne une réduction du débit du fleuve, dont elle dépend à 90% pour son approvisionnement en eau.
Le Nil bleu, qui prend sa source en Ethiopie, rejoint le Nil blanc à Khartoum pour former le Nil qui traverse le Soudan et l'Egypte avant de se jeter dans la Méditerranée.
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Les ministres des Affaires étrangères et les chefs des services de renseignements d'Egypte, du Soudan et d'Ethiopie ont tenu jeudi à Khartoum des négociations-marathon afin de trouver une issue au différend.
"Nous avons passé toute la journée à discuter comme l'avaient ordonné les leaders de nos trois pays mais nous avons échoué à trouver un accord", a déclaré à des journalistes le ministre des Affaires étrangères soudanais Ibrahim Ghandour après près de 17 heures de négociations.
"Les désaccords sont de nature technique", a ajouté M. Ghandour sans fournir d'autres précisions et sans donner de date pour une éventuelle nouvelle réunion. Ses homologues éthiopien et égyptien ont refusé de parler aux journalistes.
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Le barrage de la Renaissance est censé devenir la plus grande centrale hydroélectrique d'Afrique. Il devait initialement commencer à fonctionner en 2017 mais selon les médias éthiopiens, sa construction n'est achevée qu'à 60%.
L'Egypte insiste sur ses "droits historiques" sur le fleuve, garantis par des traités datant de 1929 et 1959 qui accordent près de 87% du débit du fleuve à l'Egypte et au Soudan.
Après s'être opposé au projet, le Soudan soutient désormais le barrage.
Avec AFP