Les relations entre Le Caire et Khartoum se sont particulièrement détériorées début 2017 lorsque le président soudanais a accusé l'Egypte de soutenir ses opposants dans les zones de conflit, comme au Darfour.
La souveraineté disputée du triangle de Halayib, à la frontière des deux pays près de la mer Rouge, dans une région riche en minerais, est également source de désaccords.
"Cette visite cordiale du président Omar el-Béchir (...) vient refléter l'esprit positif entre les deux pays", s'est félicité M. Sissi lors d'une conférence de presse commune retransmise à la télévision.
Des rencontres préalables ces derniers mois entre responsables égyptiens et soudanais ont permis "d'accroître (...) la coopération dans divers domaines", a confirmé M. Béchir.
Le ministère égyptien des Affaires étrangères avait annoncé début janvier le rappel de l'ambassadeur soudanais au Caire par Khartoum. Ce dernier est revenu début mars selon la presse d’Etat.
La construction du barrage de la Renaissance par l'Ethiopie sur le Nil, qui inquiète les Egyptiens pour leur approvisionnement en eau, a aussi causé des tensions entre Le Caire et ses deux voisins du sud.
Le président Sissi a déclaré lundi que le Soudan et l'Egypte étaient "déterminés à travailler ensemble, ainsi qu'avec les frères en Ethiopie, pour parvenir à un partenariat autour du fleuve du Nil bénéfique à tous, et ne nuisant à aucune partie".
La visite du président soudanais intervient alors que son homologue égyptien brigue un deuxième mandat lors de l'élection prévue du 26 au 28 mars où sa victoire ne fait aucun doute.
Le moment de cette visite n'a pas été choisi au hasard mais "pour confirmer que nous sommes pour la stabilité de l'Egypte et que nous soutenons le président Sissi", a souligné M. Béchir.
Avec AFP