Des dizaines d'ouvriers se trouvaient sur le chantier situé sur une des avenues les plus chics de Lagos, dans le quartier huppé d'Ikoyi, lorsque le gratte-ciel s'est effondré lundi après-midi.
"Nous avons retrouvé deux corps très tôt ce matin, le bilan est donc désormais de 22 morts", a déclaré à l'AFP Ibrahim Farinloye, un responsable de l'Agence nationale de gestion des urgences (Nema).
Au total neuf personnes ont été sauvées des ruines de l'immeuble de 21 étages.
"Nous n'abandonnerons pas tant que nous n'aurons pas atteint le sol", a déclaré M. Farinloye, ajoutant que des équipements lourds avaient été apportés mardi soir pour les opérations de déblaiement.
Mais deux jours après l'effondrement, l'espoir de retrouver des survivants diminue, et selon les familles, qui stationnent jour et nuit devant le site, les recherches se sont arrêtées dans la nuit.
Mercredi, aux environs de 09H00, elles n'avaient toujours pas reprises, ont observé des journalistes de l'AFP sur place.
"Ce qu'ils font n'est pas une opération de sauvetage, mais une opération de récupération", lance dépité le proche d'une des personnes coincées dans la montagne de gravats.
"C'est comme s'ils avaient déjà pris leur décision", renchérit Damilola Otunla, une femme de 29, dont le frère, était dans le batiment lorsqu'il s'est effondré.
L'effondrement de bâtiments est une tragédie fréquente au Nigeria, le pays le plus peuplé d'Afrique, où des millions de personnes vivent dans des immeubles délabrés et où la législation concernant la construction est régulièrement bafouée.
Le gouverneur de l'État de Lagos, Babajide Sanwo-Olu, a déclaré lundi soir suspendre le chef de l'agence régionale de régulation des bâtiments et ordonné l'ouverture d'une enquête.