Les institutions financières égyptiennes vont rester fermées lundi et mardi, en partie à cause des grèves, mais aussi compte tenu d’une fête religieuse prévue mardi, a fait savoir la banque centrale égyptienne.
Les manifestations et les grèves ont affecté nombre d’institutions étatiques égyptiennes, y compris la bourse, les secteurs textile et sidérurgique, les postes et les chemins de fer.
Selon une source proche de l’armée, les dirigeants militaires vont bannir, lundi, les réunions syndicales, interdisant de fait les grèves.
Quelques centaines de manifestants ont tenté de s’opposer au démantèlement de leur camp sur la place Tahrir par les forces de sécurité. Refusant de quitter cette place hautement symbolique, ils ont affirmé qu’ils y resteraient jusqu’à ce que l’armée ait entendu les revendications des manifestants.
Le Conseil suprême des forces armées a annoncé dimanche la dissolution du parlement et la suspension de la constitution, deux revendications clé des manifestants anti-Moubarak. Le Conseil, qui assume désormais le pouvoir après la démission, vendredi, du président Moubarak, a assuré par ailleurs qu’il respecterait les traités internationaux, y compris l’accord de paix avec Israël.
Dans son communiqué numéro 5, le Conseil suprême des forces armées a aussi assuré qu'il prenait en charge la direction des affaires du pays provisoirement jusqu’aux élections prévues dans six mois.